Professeur agrégé de l'enseignement du second degré - Définition

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Activités

Les agrégés sont tenus d'assurer un service d'enseignement dans la limite d'un maximum de 15 heures hebdomadaires (17 heures en éducation physique et sportive) devant les élèves, alors que l'obligation de service des certifiés est de 18 heures. Ces horaires sont à compléter en tenant compte d'une heure supplémentaire qui peut être imposée « dans l'intérêt du service  » (avec une rémunération spécifique), et, bien sûr, des préparations de cours, des corrections, des travaux pratiques à préparer en sciences expérimentales, des ateliers de type "théâtre" en lettres, et par ailleurs, des réunions pédagogiques, de l'actualisation des connaissances par l'intermédiaire de stages de formation, des explorations de terrain pour les scientifiques, des lectures, des publications et des travaux de recherche éventuels.

Histoire

Les premiers enseignants intitulés «agrégés» sont les «docteurs-agrégés» des facultés de droit institués par Colbert. L'histoire des agrégés de l'enseignement supérieur est traitée dans l'article agrégation de l'enseignement supérieur.

Docteurs agrégés de la faculté des arts de Paris

C'est par les lettres patentes de Louis XV du 3 juin 1766 que sont instituées dans la faculté des arts de l'université de Paris soixante places de docteurs agrégés, un tiers pour la philosophie, un tiers pour les belles lettres, un tiers pour la grammaire et les éléments des humanités. Les docteurs agrégés avaient pour vocation de suppléer les professeurs et recteurs et de former un réservoir pour les futurs recrutements de professeurs et de recteurs. Les places de docteurs agrégés devaient être « données au concours ». Les docteurs-agrégés reçoivent 200 livres d'honoraires annuels sur subvention royale.

«Les motifs qui ont déterminé [le roi] à faire cet établissement, ont été de donner des bons maîtres aux enfants de ses sujets, de remédier à quelques abus qui s'étaient introduits dans le choix des professeurs ou régents; et enfin, d'exciter l'émulation entre ceux qui se destinent à l'instruction de la jeunesse.»

Les docteurs agrégés de la faculté des arts de l'université de Paris disparaissent avec celle-ci durant la Révolution.

Agrégés de l'Université de France : suppléants et adjoints

Le décret de 1808 portant organisation de l'Université recrée parmi les enseignants la catégorie des «agrégés». Dans l'Université de France, les agrégés forment ainsi une catégorie différente des professeurs de lycée et ce jusqu'en dans les années 1860. Leur rang était alors situé entre celui des régents des collèges et des principaux des collèges alors que celui des professeurs de lycée étaient au-dessus de celui des principaux. Ainsi, d'après le statut concernant les agrégés du 6 avril 1821, «Les agrégés sont des fonctionnaires chargés de remplacer les professeurs, et destinés à devenir professeurs eux-mêmes», «A partir du 1er janvier 1822, nul ne pourra être nommé professeur dans les collèges royaux [lycées], si déjà il n'est agrégé », « Tout agrégé qui refuserait d'accepter les fonctions auxquelles il aurait été nommé par le conseil royal, perdrait le traitement et le titre d'agrégé ». L'emploi d'agrégé est donc devenu un passage obligatoire pour devenir professeur des lycées, par conséquent rapidement tous les professeurs de lycée titulaires furent des lauréats du concours d'agrégation. Ils existent cependant dans les collèges royaux des « suppléants » ou « chargés de cours » licenciés directement recrutés par les proviseurs afin de combler une vacance et n'étant pas titulaire.

Jusqu'en 1881 (réforme J. Ferry), ne peuvent postuler aux postes d'agrégés que les anciens élèves de l'Ecole normale et les régents, maîtres d'études, maîtres élémentaires, chefs d'institutions, chargés de cours et principaux ayant une certaine ancienneté.

Les agrégés remplissent plusieurs types de fonctions. Les « agrégés-professeurs» (statut 1810) ou « agrégés divisionnaires» (statut 1821), assurent l'enseignement dans une division créée lorsqu'une classe a un effectif supérieur à 60. Les « agrégés suppléants» (3 par lycée) ou « agrégés volants » doivent assurer la suppléance des professeurs titulaires, ils existent jusque dans les années 1860. Les agrégés non nommés dans un établissement sont des « agrégés disponibles ». Il y a ainsi, en 1836, 117 agrégés divisionnaires, suppléants ou disponibles, dont 87 à Paris. En 1845, les agrégés divisionnaires deviennent « professeurs divisionnaires» après 3 ans dans leur division. Dans tous les cas, l'agrégé touche un « traitement d'agrégé » de 400 francs (500 en 1839, 600 en 1847), complété par d'autres rémunérations lorsqu'il est effectivement chargé d'un cours.

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