Projet FS - Définition

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Introduction

Le projet Future Systems (FS) est un projet de recherche et développement entrepris par IBM au début des années 1970. Il visait à introduire une ligne informatique nouvelle orientée spécifiquement sur la simplification du développement d'applications - afin essentiellement d'en accélérer la croissance, et donc celle de ses ventes. Ce projet a été abandonné en 1975, bien que certaines de ses idées aient été utilisées ensuite pour le système 38, puis l'AS/400.

Objectifs généraux

Jusqu'à la fin des années 60, IBM tirait son revenu et ses profits du matériel. Logiciel et services de support, considérés comme aide à la vente, n'étaient en effet pas facturés. Seuls les matériels figuraient au tarif, mais leurs prix couvraient aussi les coûts des logiciels et des services.

D'autres fournisseurs avaient commencé à offrir des matériels compatibles, principalement des périphériques comme des unités de bande et de disques magnétiques, à des prix significativement inférieurs à ceux d'IBM, réduisant ainsi la base sur laquelle il était possible de récupérer le coût des logiciels et des services. Au début de 1971, après que Gene Amdahl eut quitté IBM pour créer sa propre entreprise (Amdahl Corporation) proposant des unités centrales compatibles IBM, une "taskforce" interne IBM (projet Counterpoint) concluait que l'industrie des unités centrales compatibles serait bien viable, et qu'en conséquence la gratuité des logiciels et services n'allait plus pouvoir être maintenue.

Un autre problème stratégique était que si les coûts des matériels informatiques étaient en diminution constante, les coûts de programmation et d'exploitation, iraient, eux, en augmentation. En conséquence, la seule amélioration du rapport performance/coût des machines ne répondait pas directement aux besoins futurs des clients. Avec une nouvelle architecture réduisant les coûts de développement et d'exploitation dans ses produits futurs, IBM améliorerait sa propre compétitivité tout en présentant des produits plus attractifs et donc plus aisément vendables.

IBM était par ailleurs attaquée juridiquement :

  • pour sa position dominante
  • pour sa politique d'inclusion gratuite du logiciel et des services avec le matériel, ce qui pouvait être jugé comme de la concurrence déloyale envers les sociétés de service et quelques entreprises de logiciel; cela donnait donc un motif d'abandonner cette gratuité.

Sinon, toute politique de vente liée devait s'appuyer sur des arguments techniques solides et défendables juridiquement.

En mai-juin 1971, une "task force" internationale fut réunie à Armonk par John Opel, alors vice-président d'IBM. Sa tache était d'explorer la faisabilité d'une nouvelle ligne d'ordinateurs. Ceux-ci rendraient obsolètes les compatibles, mais pour le coup aussi la ligne existante d'IBM. Cette "task force" conclut que le projet pouvait être accepté par le marché, mais - sans surprise - uniquement si la réduction annoncée des coûts de développement, exploitation et maintenance des logiciels d'application était suffisamment massive pour justifier cette révolution.

La direction d'IBM décida d'entreprendre le projet en confirmant les objectifs suivants :

  • rendre obsolètes tous les ordinateurs existants, y compris ceux d'IBM, en exploitant pleinement les techniques logicielles et matérielles du moment ,
  • réduire fortement les coûts de développement et d'exploitation des applications,
  • regrouper autant qu'il était possible les offres d'IBM (matériels, logiciels et services).
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