Indications
Radiographie d'une prothèse de genou(face)
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La prothèse du genou n'est en principe, proposée et mise en place qu'en cas de lésions grave : arthrose évoluée, polyarthrite rhumatoïde, destructions d'origine traumatique.
Il n'y a pas de place pour la chirurgie préventive au vu de radios en matière de prothèse articulaire, mais trop tarder aboutit aussi à l'inverse à une sédentarisation excessive (hypertension, diabète, obésité, etc.) en majorant le risque opératoire et la complexité des suites
Geste chirurgical volontiers qualifié de "majeur"
Examens et bilan pré-opératoire
Radiographies
Déviations angulaires irréductibles et rétractions, raideur
Instabilité grossière ligamentaire
Maladies vasculaires : artères, etc.
État de la peau
Désaxations des gros os de jambe et de cuisse et déformation de hanches (controlatérale aussi)
Calques préopératoires numérisés
Antécédents d'opération(s) à ce genou
Grosses pertes de substance osseuse
Préparation à l'opération
L'intervention chirurgicale, peut être précédée d'une stimulation par érythropoïétine.
Instruments chirurgicaux : "ancillaire"
Antibiothérapie dite "préventive
Installation de l'opéré(e)
Technique opératoire
La prothèse est en principe posée dans un environnement aseptique strict.
L'intervention chirurgicale dure environ une heure 30, durée variable en fonction de l'expérience de l'équipe et de l'habileté du chirurgien et de l'importance des déformations du genou.
Équilibrage par résection mesurée ou par création de perte de substance en flexion ?
Préparation de l'extrémité inférieure du fémur aux coupes osseuses
Résection du tibia
Respect ou non du ligament croisé postérieur
Équilibrage du genou
Équilibrage des ligaments
Écarts en flexion et en extension
Rotules
Ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure
Aléas et complications
Complications dites « non mécaniques »
- Les complications thrombose veineuse profonde (phlébite) avec le risque d'embolie pulmonaire sont sans doute réduites par le traitement anticoagulant ET le lever précoce.
- L'anémie, mais l'on s'efforce de la corriger avant d'opérer (EPO, Fer, etc.) avec, tout au moins en Guadeloupe, depuis 1985, de brillantes économies de transfusion homologue (et moins d'immunodépression par conséquent)
- L'infection est rare mais toujours possible
Complications mécaniques
Les problèmes qui peuvent se présenter sont essentiellement :
- l'usure
- le déscellement de la prothèse d'autant moins à redouter que l'indication de l'opération et sa mise en œuvre sont de qualité (expérience du chirurgien).
Soins péri-opéraires
- L'hospitalisation dure volontiers moins de huit jours (gonarthrose évoluée unilatérale),mais plus si le chirurgien le juge prudent.
- L'opéré appuie complètement au plus tard à 48 heures sauf exception.
- Le traitement anticoagulant est la règle, plus ou moins intensif ou « curatif » en fonction des antécédents et de la mobilité globale du patient.
Conclusion 2008
- En 2008, la PTG est dotée
- d'une instrumentation qui rend plus aisée la pose géométrique bien axée dans les trois plans de l'espace et l'équilibrage correct des ligaments, et
- de pièces articulaires faites de matériau et de conception qui permettent une restauration de la mobilité durable et fonctionnelle.
- Sous réserve de pose dans un contexte très expérimenté
- de suivi chirurgical et
- de suivi de reprise des activités (par le chirurgien avant tout),
la PTG présente alors un bilan remarquable de succès reproductibles.
- La majorité des complications mécaniques et quelques unes des complications non mécaniques sont évitées au prix d'une technique opératoire rigoureuse avec prise en compte méticuleuse
- des repères anatomiques et
- de la tension des parties molles au prix de viseurs et calculs d'essais appropriés
(ordinateur sans doute utilisé de plus en plus, en dépit de sa lourdeur pour chirurgien expérimenté).