Reflux gastro-?sophagien - Définition

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Épidémiologie

La survenue d'une sensation de brûlure au niveau de la poitrine (pyrosis) est fréquente dans les populations occidentales (près de 25% de cette dernière se plaint occasionnellement de cette douleur). Ce signe est plus rare chez les asiatiques. Le reflux est la cause la plus fréquente de consultation en ce qui concerne la sphère digestive.

Par contre, près du tiers des patients ayant une œsophagite à la fibroscopie ne se sont jamais plaint de pyrosis.

Helicobacter pylori, germe responsable de nombre d'ulcères gastriques, ne cause pas plus de reflux et semble même parfois relativement protecteur.

Diagnostic

Au moindre doute, un avis cardiologique doit être demandé afin de ne pas passer à côté d'une angine de poitrine ou d'un infarctus du myocarde dont les signes peuvent ressembler fortement à ceux d'un reflux atypique.

La fibroscopie

L'endoscopie digestive haute ne pose pas le diagnostic de reflux mais permet de déterminer l'existence ou non d'une lésion œsophagienne secondaire à celui-ci, tels qu'une œsophagite ou une sténose (rétrécissement) par exemple. Cet examen peut être totalement normal, même en cas de reflux avéré.

la manométrie œsophagienne

Elle explore la cause du reflux. Elle consiste à mesurer la pression dans différentes zones de l'œsophage au moyen d'un tube souple et creux, que le patient avale et qui est relié à un capteur de pression. On recherchera une baisse du tonus du sphincter inférieur de l'œsophage, ou un trouble moteur associé.

la pH-métrie œsophagienne

Elle consiste à mesurer l'acidité de l'œsophage par une petite sonde dont l'extrémité est positionnée à quelques cm au-dessus du sphincter inférieur de l'œsophage. Cette sonde est introduite par le nez et est reliée à un boîtier enregistreur. C'est le seul examen qui confirme de façon certaine un reflux gastro-œsophagien, en déterminant son acidité (pH inférieur à 4), sa fréquence (reste normal si le reflux occupe moins de 5% des 24 h), son horaire, etc. L'examen est cependant désagréable et reste réservé aux cas incertains.

Une capsule enregistreuse sans fil a été développée : elle est fixée au bas œsophage au cours d'une fibroscopie et communique à l'extérieur par ondes électromagnétiques. Elle se détache spontanément de la paroi au bout de 24 à 48 h et est ensuite éjectée par les voies naturelles. c'est une technique coûteuse, encore au stade de l'évaluation.

Autres examens

La scintigraphie permet de rechercher une radioactivité résiduelle inhalée suite à un reflux au niveau des poumons. Cet examen se fait en milieu hospitalier et peut être intéressant chez le nourrisson ou le petit enfant.

le test de Bernestein est un test psychophysiologique, indiqué dans les douleurs thoraciques d'origine œsophagienne ; il nécessite la pleine coopération du malade.

Le transit œsophagien consiste à faire avaler au patient une pâte radio-opaque et de suivre sa progression dans le tube digestif. Cet examen permet de visualiser certaines complications (rétrécissements) ou certains terrains favorisants (hernie hiatale).

Une échographie abdominale peut être effectué à la recherche d'une hypertrophie du pylore.

Évolutions et complications

Le reflux est une maladie chronique.

Les complications sont plutôt rares (vu la fréquence du pyrosis) et ne sont pas corrélées avec la sévérité des symptômes.

  • L'œsophagite peptique comporte un risque de saignements (anémie occulte ferriprive) et de rétrécissement de l'œsophage, particulièrement chez l'enfant.
  • L'endobrachyœsophage correspond à une métaplasie intestinale de l'œsophage (aussi appelé œsophage de Barrett), survenant surtout chez le patient âgé, diagnostiquée sur l'analyse microscopique d'un prélèvement réalisé au cours d'une fibroscopie, pouvant évoluer dans un second temps en cancer de l'œsophage (de type adénome, différent en cela du cancer du haut œsophage, de type épidermoïde).
  • Le cancer de l'œsophage est une complication rare et tardive.

Il faut se méfier de la survenue de l'une de ces complications s'il existe une dysphagie (sensation de gêne ou de blocage lors de la déglutition), une hématémèse (vomissement de sang) ou un melaena (diarrhée noirâtre correspondant à du sang digéré)

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