La plupart des Saules se couvrent à l'automne d'une cire blanche qui les protège pendant l'hiver. Comme toutes les cires, cette cire est hydrophobe, c'est-à-dire qu'elle ne laisse pas passer l'eau. Cette propriété protège l'arbre de la déshydratation pendant l'hiver mais rend aussi la respiration plus difficile. Pour résoudre ce problème, l'arbre est équipé de lenticelles.Son principe actif est assez proche de l'aspirine.
Les saules sont cultivés principalement pour l'ornement, notamment le saule pleureur, de loin le plus connu dans les parcs et jardins.
Certaines espèces fournissent du bois, apprécié notamment pour la fabrication de manches d'outils, de gaule et des rameaux flexibles utilisés en vannerie (osier).
Certaines espèces particulièrement droites et solides (salix calodendron, salix cinerea, salix caprea, salix viminalis et leurs mélanges) sont utilisées pour la fabrication des fusains d'artistes.
L'écorce de saule est connue depuis l'Antiquité pour ses vertus curatives. Hippocrate conseillait déjà une préparation à partir de l'écorce du saule blanc pour soulager les douleurs et les fièvres. En 1829, un pharmacien français, après avoir fait bouillir de la poudre d'écorce de saule blanc dans de l'eau, concentre sa préparation. Il en résulte des cristaux solubles qu'il baptise salicyline (du latin salix). Plus tard on utilisera cet acide salicylique pour fabriquer l'acide acétylsalicylique ou plus communément "Aspirine".
Avant l'invention de l'auxine de synthèse, on se servait de l'eau de saule pour faciliter le bouturage de tous types de plantes.
Dans les mythologies orientales et chrétiennes, le saule est symbole d'immortalité.
Le saule jouit d'un ambassadeur célèbre : Alfred de Musset , qui appréciait cet arbre. Voici un extrait de son poème Le Saule :
« Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai ».