Serpentes - Définition

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Interaction avec les humains

Au moins 421 000 envenimements et 20 000 morts sont causés par des morsures de serpent chaque année et les nombres pourraient s'élever jusqu'à 1 841 000 envenimements et 94 000 morts. Les régions les plus touchées sont l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique subsaharienne.

De nombreux serpents sont tués, dont par les insecticides ou sont écrasés sur les routes (phénomène dit de roadkill) ou dans les champs par les engins, ou encore directement par l'homme en raison de la crainte qu'ils suscitent.

Dans de nombreux pays, les populations de serpents semblent rapidement et fortement régresser (de nombreuses espèces ont disparu sur une grande partie de leur aire naturelle de répartition. Une étude internationale publiée en juin 2010, ayant porté sur 5 pays, suggère un déclin préoccupant ; sur 17 populations étudiées représentant 8 espèces, en Australie, France, Italie, Nigeria et Royaume-Uni, 11 ont été décimées (jusqu’à 90 % de régression), ces dernières décennies. Parmi les autres, seules 5 sont restées stables et une a légèrement et localement augmenté. Plusieurs populations semblent avoir connu un effondrement accéléré en 1998 (année la plus chaude depuis la révolution industrielle, ce qui laisse penser aux auteurs que le dérèglement climatique pourrait être une des causes du problème).

Locomotion

Les serpents, marins ou terrestres se déplacent par reptation, c'est-à-dire qu'ils utilisent l'ensemble de leur corps pour se mouvoir. Les serpents dont le corps est important (comme chez les serpents à sonnettes) peuvent également se déplacer en ligne droite en alternant un mouvement avant de la peau et un ancrage des écailles du ventre qui sont orientées vers l'extrémité postérieure, suivi d'un mouvement vers l'avant de la partie interne du corps. Dans des lieux plus exigus, certaines espèces utilisent des mouvements d'accordéon ou télescopiques : le serpent ancre son extrémité postérieure par quelques courbes horizontales, étend son corps puis ancre à nouveau son extrémité antérieure et tire la partie arrière vers l'avant. La forme la plus spécialisée de reptation est le roulement ou zigzag latéral qui n'est utilisable que sur des substrats mous et chauds tel que le sable dans le désert. L'animal recourbe son corps en S, pour ne toucher le sable qu'en deux endroits, puis il fait progressivement "glisser" ces deux points de contact le long de son corps, vers l'arrière, en avançant vers l'avant : le déplacement est alors latéral par rapport à l'axe du corps. La vitesse des serpents se situe en général autour d'un maximum de 6 km/h, les mambas constituant une exception notable (bien que les témoignages divergent, il a été attesté que ces serpents atteignent 12 km/h et prétendu de façon moins vérifiable que certains d'entre eux ont été chronométrés à 20 voir 30 km/h).

Iconographie

Saint Jean l'Évangéliste, Jan van Eyck

Dans l'iconographie antique le caducée, attribut de Mercure porte deux serpents, tandis que le bâton d'Esculape n'en porte qu'un seul. On trouve aussi le serpent dans les représentations d'Apollon terrassant Python ou d'Hercule enfant en train d'étrangler un serpent ou adulte combattant Achéloüs métamorphosé en serpent. Une des plus célèbres représentations du serpent dans l'art est le groupe sculpté dit du Laocoon, illustration d'un épisode de l'Iliade qui inspira le titre d'un ouvrage de Lessing. La chevelure de Méduse est formée d'un nœud grouillant de vipères, que l'on retrouve sur le bouclier de Persée son vainqueur. Les figures allégoriques de l'envie sont également représentées avec une chevelure de serpents.

Les textes ont fourni aux peintres historiques matière à des épisodes où le serpent figure de façon prééminente, notamment la mort d'Eurydice (femme d'Orphée), piquée par un serpent et celle de Cléopâtre, qui se suicide en se laissant mordre par un aspic.

Dans l'iconographie chrétienne, le serpent est un symbole ambigu. Il apparaît dans les illustrations du récit de la tentation d'Adam et Ève (Nahash) où il symbolise le tentateur, le mal, le péché ainsi que l'avènement de la mort. Par extension il devient un attribut de Lilith. Il figure également dans les représentations de Moïse changeant en serpent la verge d'Aaron, ou l'épisode du serpent d'airain.

Saint Jean l'évangéliste est parfois représenté tenant la coupe de poison qui se transforme en serpents lorsqu'il la bénit.

Lorsque le serpent apparaît foulé aux pieds (par exemple les représentations de la Vierge de l'Immaculée Conception, il représente le mal écrasé par la foi, de même que dans le bestiaire sculpté des cathédrales où il est associé aux crapauds, mais il est aussi, avec le miroir, un des attributs de la Prudence.

Dieu du panthéon hindou, Shiva porte une guirlande de serpents autour du cou. Le serpent apparaît également dans les représentations de Bouddha protégé par le Naga.

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