Source d'ions "Hydrogène" négatifs - Définition

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Présentation

Une source d’ions représente le premier élément d’un accélérateur de particules. Des groupes de recherche se chargent de concevoir et de fabriquer ces sources afin qu’elles soient par la suite utilisées dans de grands accélérateurs, notamment au CERN, à Genève.
Ces sources ont pour but de créer un faisceau d’ions suffisamment chargé pour que celui-ci puisse être injecté dans un accélérateur. Il en existe différentes sortes, dont la source d'ions "Hydrogène" négatifs.
Cette source présente un avantage dans le sens où l'injection d'ions (H-) dans un accélérateur de protons est plus efficace que si l'on injecte des protons (H+).

Le processus de résonance cyclotronique électronique

Un ion H- est la combinaison d’un atome d’hydrogène H avec un électron. Pour parvenir à un tel phénomène, une molécule de dihydrogène (composée de deux atomes d’hydrogène et de deux électrons) doit subir tout un ensemble de transformations, expliquées ci-après.

Il existe différentes méthodes pour produire des ions H-. La production en volume consiste à injecter une onde HF fixée à 2,45 GHz dans l'enceinte alimentée en dihydrogène (consituant un plasma). On va ainsi exciter ces molécules. Grâce aux deux bobines situées autour de cette chambre, on crée un champ magnétique qui va intervenir dans le processus de production des ions H-. Il est déterminé en fonction de la valeur de la HF :

On part de la formule : ω = q B/m

                avec q représentant la charge d’un électron (1,6.10-19C),                m sa masse (9,1094.10-31kg),                B le champ magnétique à appliquer.      

A partir de la pulsation de la HF (ω) fixée, il doit exister à l’intérieur de la source un endroit géométrique où le champ magnétique correspondant est de 875 Gauss. Si ces conditions sont respectées, on va alors créer des surfaces de résonance ECR (Electronic Cyclotronic Resonance) dans l’enceinte.

Des électrons libres, voyant le champ magnétique, se mettent à tourner autour de ses lignes de champ. Lorsque leur fréquence de giration est égale à celle de l’onde HF, il se produit un phénomène de résonance cyclotronique électronique (ECR). Un effet d’accélération des électrons va alors être observé, ce qui veut dire que ces derniers acquièrent de l’énergie cinétique. Ces électrons énergétiques ainsi générés représenteront une population d’électrons dits « chauds ». Leur énergie cinétique est de l’ordre de plusieurs dizaines d’électrons-volts. Grâce à l’application du champ électromagnétique associé à la propagation de l’onde, leur rayon de giration va s’accroître au passage des surfaces de résonance.


Cette population d’électrons énergétiques va ensuite exciter et/ou ioniser les molécules de dihydrogène par collisions électrostatiques, toujours en tournant en phase avec la fréquence de l’onde HF. Plusieurs réactions entre ces éléments sont alors possibles.

Description et schéma de la source d’ions H-

Schéma d'une source d'ions H-


Cette source se présente sous la forme d’une enceinte reliée à un guide d’onde rectangulaire situé à l’extrême gauche de la figure. Ce dernier permet l’injection d'une onde HF nécessaire au processus de résonance cyclotronique électronique, expliqué ci-après. On injecte cette onde HF sous forme pulsée.
L'enceinte, au centre, est une chambre entourée de deux bobines cylindriques permettant de créer un champ magnétique. Par ailleurs, un blindage magnétique est installé au contact des bobines afin de réduire la présence du champ dans la zone d’extraction des ions (H-).

C'est dans cette chambre que sont produits les ions H-.

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