Théorème de l'élément primitif - Définition

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Démonstration

La proposition 1 implique la proposition 2

Le résultat est immédiat.

La proposition 2 implique la proposition 3

C'est une conséquence des deux dernières propositions démontrées dans le paragraphe Morphisme dans la clôture algébrique.

La proposition 3 implique la proposition 4

Supposons qu'il existe un élément l de L ayant n images distinctes par les n morphismes de la proposition 3. Alors son polynôme minimal est de degré n, et K(l) est un espace vectoriel inclus dans L et de même dimension. Les deux espaces sont égaux et la proposition est démontrée. Il suffit alors de démontrer l'existence de l, ce qui est fait en fin de paragraphe.

La proposition 4 implique la proposition 1

Soit l un générateur de L. l est d'ordre n et donc il existe n morphismes de L dans Ω laissant invariant K. Soit alors r un élément quelconque de L alors L est une extension de K(r) et chaque morphisme de L est la composée d'un morphisme de K(r) étendu à L et d'un morphisme de L laissant invariant K(r). Soit nr le nombre de morphismes de K(r) dans Ω laissant invariant K et n' le nombre de morphismes de L dans Ω laissant invariant K(r). Nous avons les relations : \displaystyle n_r.n' = n , n_r\le[K(r):K] ,  n' \le[L:K(r)] et  \displaystyle[L:K(r)].[K(r):K]=n . On en conclue que \displaystyle n_r=[L:K(r)] . Les images de r par les différents morphismes de K(r) dans Ω laissant invariant K sont distinctes deux à deux car sinon les morphismes seraient confondus. Le polynôme minimal de r admet donc [K(r):K] racines distinctes. Nous avons démontré que r est séparable.

Si K est un corps fini, alors il existe un élément l de L ayant n images distinctes par les n morphismes de la proposition 3.

Si K est un corps fini, alors le groupe multiplicatif associé à L est un groupe cyclique. Si l est choisi parmi les éléments générateurs du groupe, alors il possède n images distinctes par les n morphismes. Sinon, il existerait des morphismes confondus. Et la proposition est démontrée.

Si K est un corps infini, alors il existe un élément l de L ayant n images distinctes par les n morphismes de la proposition 3.

Considérons Vij l'ensemble des vecteurs de L ayant même image par le ie et le je morphisme. Vij est un sous-espace vectoriel différent de L. Une propriété des unions des espaces vectoriels montre que l'union des Vij n'est pas égal à L. Il existe donc un élément l de L qui n'est élément d'aucun Vij. Son polynôme minimal admet donc n racines distinctes. Ce polynôme minimal possède un degré qui divise n, d'après une propriété démontrée dans l'article Extension algébrique. Son degré est donc exactement n. l est donc générateur et séparable et la démonstration est terminée.

Note

  1. On en trouvera une esquisse, empruntée à van der Waerden, dans l'un des liens externes proposés

Cas des corps parfaits

La séparation est une propriété relativement fréquente dans les extensions algébriques. Par exemple si le corps K est de caractéristique 0 alors toute extension est séparable. La caractéristique d'un corps est nulle si l'addition réitérée de l'unité n'est jamais nulle, donc si son sous-corps premier est \mathbb Q . En conséquence, toute extension du corps des nombres rationnels ou des nombres réels est séparable. Tout corps fini ne possède, lui aussi, que des extensions algébriques séparables.

Un corps qui n'admet que des extensions séparables est dit parfait.

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