Le résultat est immédiat.
C'est une conséquence des deux dernières propositions démontrées dans le paragraphe Morphisme dans la clôture algébrique.
Supposons qu'il existe un élément l de L ayant n images distinctes par les n morphismes de la proposition 3. Alors son polynôme minimal est de degré n, et K(l) est un espace vectoriel inclus dans L et de même dimension. Les deux espaces sont égaux et la proposition est démontrée. Il suffit alors de démontrer l'existence de l, ce qui est fait en fin de paragraphe.
Soit l un générateur de L. l est d'ordre n et donc il existe n morphismes de L dans Ω laissant invariant K. Soit alors r un élément quelconque de L alors L est une extension de K(r) et chaque morphisme de L est la composée d'un morphisme de K(r) étendu à L et d'un morphisme de L laissant invariant K(r). Soit nr le nombre de morphismes de K(r) dans Ω laissant invariant K et n' le nombre de morphismes de L dans Ω laissant invariant K(r). Nous avons les relations :
Si K est un corps fini, alors le groupe multiplicatif associé à L est un groupe cyclique. Si l est choisi parmi les éléments générateurs du groupe, alors il possède n images distinctes par les n morphismes. Sinon, il existerait des morphismes confondus. Et la proposition est démontrée.
Considérons Vij l'ensemble des vecteurs de L ayant même image par le ie et le je morphisme. Vij est un sous-espace vectoriel différent de L. Une propriété des unions des espaces vectoriels montre que l'union des Vij n'est pas égal à L. Il existe donc un élément l de L qui n'est élément d'aucun Vij. Son polynôme minimal admet donc n racines distinctes. Ce polynôme minimal possède un degré qui divise n, d'après une propriété démontrée dans l'article Extension algébrique. Son degré est donc exactement n. l est donc générateur et séparable et la démonstration est terminée.
La séparation est une propriété relativement fréquente dans les extensions algébriques. Par exemple si le corps K est de caractéristique 0 alors toute extension est séparable. La caractéristique d'un corps est nulle si l'addition réitérée de l'unité n'est jamais nulle, donc si son sous-corps premier est
Un corps qui n'admet que des extensions séparables est dit parfait.