Transamerica Pyramid | |
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Localisation | |
Localisation | San Francisco, Californie États-Unis |
Pays | |
Localité | |
Présentation | |
Construction | 1969 - 1972 |
Usage(s) | Bureaux |
Hauteur | |
Hauteur du toit | 260 m |
Hauteur du dernier étage | — |
Détails | |
Nombre d'étages | 48 |
Superficie | — |
Nombre d'ascenseurs | 18 |
Personnes en rapport | |
Architecte(s) | William Pereira |
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La Transamerica Pyramid (ou Transamerica Tower), construite par William Pereira, est le plus haut gratte-ciel de San Francisco en Californie, c’est aussi l'un des symboles de la métropole, avec le Golden Gate Bridge.
Située dans le quartier des affaires, le bâtiment fait partie du « Centre Pyramide » (Pyramid Center) qui occupe tout un bloc. En réalité, il ne s’agit pas d’une pyramide « parfaite » comme celles d'Égypte.
Lorsque les plans de l'immeuble furent rendus publics en 1968, le projet fut loin de remporter l’adhésion générale. Comme la tour Eiffel en son temps, la forme nouvelle et futuriste de la Transamerica Pyramid provoquait de nombreuses réactions hostiles. Le directeur de l’urbanisme de San Francisco, Allan Jacobs, parla même de « construction inhumaine ». D’autres l’avaient surnommée « le bonnet d’âne ». Mais le maire Joseph Alioto soutenait ce projet avec enthousiasme.
Pendant la construction, la polémique continua : en 1971, le spécialiste de l’architecture du Los Angeles Times, John Pastier, critiquait ouvertement la tour : « C’est de l’architecture antisociale à son pire niveau. Une forme d’anarchie et de perturbation comme on en voit se développer à Berkeley et Oakland, de l’autre côté de la baie. »
Les architectes répondirent par un article du Chronicle : « Si toutes les nouvelles constructions devaient se conformer à la taille et au style architectural de leur quartier, alors nos villes ne seraient encore qu’un agrégat de huttes d’argile. »
Les plans avaient été dessinés par les architectes de William Pereira and Associates. La forme n’était pas très rentable pour exploiter à fond la surface au sol, mais elle répondait à des critères esthétiques et surtout environnementaux : la lumière et l’air ne sont ainsi pas entravés et arrivent au pied de la tour. Les lois d’urbanisme sont très strictes à San Francisco et toute nouvelle construction ne doit pas enlaidir la skyline du centre des affaires. C’est la commission d’urbanisme de San Francisco (San Francisco Planning Commission) qui accorde les permis de construire.
La pyramide n’est pas ouverte à la visite. Sa flèche, illuminée la nuit, est devenue un symbole de San Francisco. Au sommet, des caméras captent en permanence des images de l’agglomération qu'il est possible de voir sur un récepteur de télévision situé sur Washington Street ou bien sur le site web de Kron4TV.
Les travaux sont achevés au cours de l’été de 1972 et c’est alors le plus haut bâtiment de l’Ouest des États-Unis (260 mètres). Mais en 1974, l’Aon Center, à Los Angeles, le détrône.
L’immeuble de bureaux répond aux normes parasismiques et a résisté au séisme de 1989. Aujourd’hui, le gratte-ciel n’est plus le siège de la Transamerica Corporation et abrite plus de cinquante entreprises employant 1 500 personnes. En 1999, le conglomérat néerlandais Aegon achète la Transamerica et devient propriétaire du Pyramid Center pour 190 millions de dollars. La Transamerica n’est donc plus qu’une filiale bancaire d'un groupe international plus puissant. La plupart des employés de la société ne travaillent pas dans le bâtiment et sont dispersés dans tous les États-Unis. Le siège social se trouve maintenant à Cedar Rapids, dans l’Iowa.