A la suite de ces vols d'essais réussis, l'Akron quitta Lakehurst le 8 mai 1932, et se dirigea vers la la côte ouest des États-Unis. Le dirigeable contourna la côte est de la Géorgie et de là, traversa le golfe du Texas et la plaine de l'Arizona.
Cheminant vers sa base de Sunnyvale en Californie, le dirigeable atteint Camp Keany en Californie le matin du 11 mai, et tenta un atterrissage. C'était une manœuvre à haut risque, car aucun équipier suffisamment formé n'était présent au sol pour recevoir et manipuler l'appareil. Par ailleurs, les équipements nécessaires pour amarrer un dirigeable de la taille de l'Akron n'étaient pas disponibles. Pour finir, la traversée du continent avait allégé l'appareil de près de 40 tonnes de carburant consommés par ses moteurs ce qui rendait sa portance délicate à gérer.
Au moment où le dirigeable commença à évaluer l'aspect critique de ses conditions d'atterrissage, la chaleur des rayons du soleil réchauffa l'enveloppe, produisant une expansion des gaz et donc un accroissement de la portance. Tous ces phénomènes conjugués ont conduit à une phase pendant laquelle l'Akron est devenu totalement ingouvernable.
Son câble d'amarrage fut alors coupé pour éviter une catastrophe et le dirigeable s'envola. La plupart des hommes de l'équipe d'amarrage, et surtout les marins de la station navale de San Diego, lâchèrent leurs lignes. Un homme tenta de rester en l'air avant de se laisser tomber. Il fut victime d'une fracture du bras. Malheureusement trois autres membres d'équipages sont restés accrochés. Deux de ces hommes périrent en chutant. Le troisième, le mousse « Bud » Cowart, s'accrochait désespérément à sa ligne et fut hissé à bord de l'Akron une heure plus tard. Un peu plus tard dans la journée, l'Akron réussit à s'amarrer à Kearny Camp avant de rejoindre Sunnyvale.
Ce tragique accident eut lieu sous les yeux des journalistes de télévision et de presse écrite. Il fut ainsi intégralement filmé et photographié, puis largement diffusé dans les actualités (voir également photo-montage).
L'Akron et son sister-ship le Macon furent utilisés en tant que dirigeables porte-avions, capables d'emporter des avions parasites utilisés pour la reconnaissance.
Le 3 mai 1932, alors que l'Akron patrouillait le long des côtes du New Jersey avec le contre-amiral George C. Day, à cette époque président de l'organisation d'inspection des matériels de la marine américaine (le Board of Inspection and Survey), on testa pour la première fois l'installation de largage et de récupération des appareils embarqués : le « trapèze ». Les pilotes qui réalisèrent cet amarrage historique étaient les lieutenant Daniel W. Harrigan et Howard L. Young. Ils utilisèrent deux appareils : en premier le Consolidated N2Y puis le Curtiss XF9C-1 Sparrowhawk.
Pendant les jours qui suivirent, l'Akron réalisa d'autre vols de démonstration dans sa configuration de porte-avion, avec à bord des députés observateurs, membres de la Commission des affaires navales de la Chambre des Représentants (House Committee on Naval Affairs). À l'occasion de ces démonstrations, les mêmes pilotes présentèrent aux députés de nombreuses démonstrations illustrant la capacité de l'Akron' à emporter et utiliser des avions.
En été 1932, l'Akron entra dans une nouvelle phase de sa carrière, avec l'expérimentation poussée du « trapèze » de largage et de récupération, et une flottille embarquée de biplans F9C-2 au complet. Un des éléments clé du succès de cette nouvelle phase de test fut l'arrivée d'un nouvel officier de commandement, le commandeur Alger Dresel.