Ursula K. Le Guin - Définition

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Œuvre

La plupart de ses écrits science-fictifs se distinguent par l'importance qu'ils accordent aux sciences sociales comme la sociologie ou l'anthropologie. Ses œuvres délivrent souvent un message sur nous-mêmes via l'invention de cultures extra-terrestres inhabituelles. Un exemple typique est l'étude de l'identité sexuelle dans La Main gauche de la nuit. Par ailleurs, l'auteure est connue pour sa capacité à créer des mondes crédibles et peuplés de personnages très humains. Ainsi, ses œuvres dans le domaine de la fantasy (le cycle de Terremer) sont beaucoup plus centrés sur la condition humaine que ceux d'autres auteurs comme J.R.R. Tolkien, même s'ils partagent l'idée, propre à de nombreux récits appartenant à ce genre, d'un « vrai roi » qui doit sauver le monde et rétablir la justice.

En 2002, le jury du prix Nebula lui décerne le titre de grand maître de la science-fiction.

Le cycle de l'Ekumen, ou cycle de Hain : il est fondé sur le postulat d'une civilisation, originaire de la planète Hain, qui après s'être quasi auto-détruite a fait de tels progrès intellectuels et moraux qu'elle a révisé son rapport au monde. Le nom "Hain" qui peut se lire "un" ou "haine" est un terme typique de la symbolique profonde employée par Ursula K. Le Guin. De même que l'Ekumen, dérivé du terme "écoumène", terme de géographie dérivé du grec "j'habite".

Le Cycle de l'Ekumen traite de la rencontre entre deux mondes : que se passe-t-il lorsqu'un peuple venu de l'espace souhaite entrer en contact avec les résidents d'une planète ? À partir de ce principe de base très simple, une variation infinie de situations est possible ; cependant, l'Ekumen impose une éthique du transfert de la connaissance : en effet, si une civilisation est parvenue à vaincre le vide spatial, cela suppose une avancée technologique sur le monde visité, et toute précipitation serait risquée. D'ailleurs, les voyages intersidéraux se font à vitesse infra-luminique (respect scientifique oblige), ce qui fait que les envoyés de l'Ekumen sont des gents patients à l'origine, et l'œuvre "ekuménique" est une entreprise à très long terme. Cependant, il existe la communication instantanée (désignée sous le terme ansible, repris ensuite par d'autres auteurs de science-fiction) entre les membres de la "ligue de tous les mondes", ce qui permet une politique galactique. L'objectif de l'Ekumen est simplement le partage libre de la connaissance, sans imposer quoi que ce soit à personne, sauf un minimum de droits de l'Homme et de restrictions de sécurité concernant les armes autorisées en temps de guerre, entre autres. Donc l'apport de la connaissance doit être mûrement réfléchi, avec beaucoup de circonspection, car elle n'est pas sans conséquence sur l'équilibre socio-économique des "indigènes" : toutes les vérités sont bonnes à dire, mais pas dans n'importe quel ordre ni à n'importe quelle vitesse ! Voilà toute la philosophie de l'Ekumen, la sagesse de la patience. Cette trame, franchement originale par rapport au thème des extra-terrestres, est une trouvaille de génie, car elle s'efface devant le reste du récit : presque chaque œuvre de ce cycle, que l'on peut lire dans un ordre quelconque, traite de situations que l'on pourrait rencontrer en dehors de la science-fiction, par exemple dans un monde précédant l'époque de sa mondialisation, un monde à l'époque de la colonisation, l'Ekumen étant l'antithèse du principe de la colonisation. Mais où sont les envoyés sur notre Terre ? On peut signaler trois œuvres particulièrement remarquables de ce cycle : La Main gauche de la nuit, Planète d'exil et Les Dépossédés.

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