Elle se fait chez l'adulte, car les jeunes n'ont pas encore les caractères permettant leur identification.
Chez l'adulte, le corps est gris et ne possède que 2 tentacules sur le haut de la tête au lieu de quatre en général chez les escargots. Le manteau et la sole du pied sont grisâtres clair.
La coquille translucide en pleine lumière, brillante, jaune pâle à brun rougeâtre, de forme ovoïde courte et ventrue, dextre dont le sommet est obtus. Elle est très petite : 2,2-2,7 mm de haut et 1,3-1,65 mm de diamètre.
La Torsade est à sutures profondes et les spires sont ornées de stries de croissance nettement visibles. L'escargot est adulte quand la coquille a 5 tours de spires, dont le dernier (à l'ouverture) est nettement plus grand (2/3 de la hauteur totale). L'ouverture de forme plus triangulaire que ronde est ornée de 4 pointes bien visibles (1 dent pariétale, 1 columellaire, 2 palatales), nombre qui s'élève à 8 chez certains individus.
Cette espèce semble essentiellement confinée à l'Europe méridionale, centrale et de l’ouest (jusqu'en Irlande) et à l'Est jusqu’à la Russie et en Turquie. Au nord, elle est présente au sud du Danemark, de la Suède et de la Lituanie. On l'a néanmoins repéré au Maroc, ce qui laisse supposer qu'elle pourrait aussi être présente dans d'autres pays d'Afrique du Nord. En France : En 1931, GERMAIN la signalait dans plusieurs départements : Ain, Aisne, Oise, Bas-Rhin, Haute-Garonne, Gironde, où, mis à part le Bas-Rhin, elle n’est plus mentionnée. Mais elle a été récemment (re?)trouvée dans le Nord du pays où de nombreuses populations semblent exister, mais souvent sur de petites surfaces et isolées.
Les œufs sont pondus au sol, dans la litière végétale. Ils sont volumineux (proportionnellement à l'adulte, puisqu'ils représentent en volume, le tiers de l'individu. Il semble donc qu'un petit nombre d'oeufs seulement soit pondu. Des pontes d'individus isolés ont été observées. Il est donc possible (mais non démontré) que soit capable d'autofécondation (c'est le cas d'une espèce proche ; Vertigo pusilla.
Cet escargot semble en régression sur toute son aire de répartition.
Il est menacé par la pollution, le drainage, la canalisation et artificialisation des cours d'eau, les remblais et autres formes de destruction ou fragmentation de zones humides et par certains modes de gestion des roselières (par le feu).
Les oeufs étant pondus dans la litière des roselières, celle-ci devrait faire l'objet d'une attention particulière.
Il est probable qu'il soit sensible aux pesticides (fongicides en particulier) qu'on peut trouver en quantité significatives dans les pluies ou l'air des régions où ils sont très utilisés. Classé à "faible risque" par l'UICN, mais « en danger » dans certaines régions (Alsace par exemple)
Il apprécie les zones de plaine, et surtout les zones humides calcaires (tant oligotrophes qu’eutrophes dans le nord de la France), et notamment les marais tourbeux basiques très humides. On peut le trouver sur des berges ou dans les ripisylves, cariçaies et dans les roselières à petits et à grands hélophytes, par exemple sur la Grande glycérie (Glyceria maxima), diverses cypéracées (Carex riparia, Cladium mariscus...), le Roseau (Phragmites australis), les Massettes (Typha spp.), les Iris (Iris spp.), etc.
L'adulte - hormis en hiver - vit à 30 à 50 cm de hauteur comme un autre escargot, plus grand ; Succinea putris qui cohabite souvent avec lui.
Il hiberne dans la litère au-dessus du sol dès la fin de l'automne, mais il semble y rester actif même à une température proche de zéro., l’espèce se déplace encore en janvier par temps froids. Bertrand a observé des individus actifs en octobre à 1300 m d’altitude à l'aube, en présence de gelée.
Habitats d'intérêt européen susceptibles d'abriter cette espèces :