Après l’apparition de l’expression « Web 2.0 », toute une nomenclature est apparue pour décrire le présent, le passé et le futur du Web. Les usages présentés ici ne sont pas forcément les seuls. De plus, pour certains numéros, les utilisations sont très rares (par exemple Web 2.1).
Statut | Appellation | Précisions |
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Déjà déployés | Web 0.0 | Expression ironique désignant les phases de développement précédant l’existence réelle du Web, le fait que certaines personnes ne disposent pas d’internet ou un effet d’annonce sans aucun contenu. |
Web 0.5 | Expression plaisante désignant un site internet employant des méthodes dépassées, ou les services internet déployés sans être vraiment matures (en particulier le Web par téléphonie mobile). | |
Web 1.0 | Web statique | |
Web 1.5 | Web dynamique | |
Web 2.0 | Web participatif, social et intelligence collective. Concept proposé par Tim O'Reilly en 2005. | |
Web 2.1 | Web 2.0 rendu plus facile d’accès ; l’expression est surtout une réflexion sur les améliorations à apporter au Web 2.0 dans un futur proche. | |
Web 2.5 | Pour certains, désigne le Web transformé en plate-forme pour les applications en ligne Expression également utilisée par l’entreprise Criteo pour sa méthode de filtrage intelligent du contenu (le Web 2.0 étant vu comme l’apport de contenu indiscriminé par les participants). | |
Web 2.B | Web 2.0 orienté pour le commerce ; voir aussi business 2.0 et marketing 2.0 | |
Développement en cours | Web² (Squared) | Le web comme un écosystème information. Concept proposé par Tim O'Reilly (et John Battelle) comme étape intermédiaire entre le Web 2.0 et le Web 3.0. Le choix du « ² » (au carré) signifie que le développement du web doit être vu comme exponentiel et non linéaire. Généralement lu « Squared » même en français. |
Web 3.0 | Expression désignant la prochaine évolution majeure du Web. Attendue comme étant le Web sémantique ; d’autres pensent que ce sera le Web3D. | |
Web3d | sites internet 3D ; soutenu par le Web3D Consortium | |
Web 4.0 | Pour Nova Spivack, patron de Radar Networks, désigne le WebOS, la possibilité de travailler avec des outils uniquement en ligne. Pour Joël de Rosnay ou Seth Godin, désigne le Web symbiotique, utilisé en permanence ; sans contester la pertinence de ce découpage, Olivier Ertzscheid pense que ce Web 4.0 précédera le Web 3.0. |
Des blogueurs ont humoristiquement publié des articles sur ce qu’est selon eux le Web n.0 ou l’utilisent comme nom de site, ou simplement pour railler les annonces d’améliorations d’une version à l’autre tout à fait identiques. Une start-up a annoncé dans un communiqué de presse parodique sa « découverte » du Web 5.0. Les organisateurs d’une conférence sur le Web 3.0 en avril 2007 notaient que les moteurs de recherche trouvaient à cette date de nombreuses réponses même pour l'expression « Web 9.0 ».
Nicholas Carr imagina pour sa part l’évolution du Web 1.0 au Web 5.0 en en faisant la progression du monde vers une contre-utopie technologique.
Dans un dessin faisant la satire du Web 2.0, François Cointe montrait Google proposant le Web
Symétriquement, les numéros inférieurs à 1 sont employés pour évoquer le développement du Web. Ainsi dans une thèse du MIT, l’expression « Web 0.2 » est employée pour désigner les premiers sites, et « Web .9 » pour les sites datant de juste avant l’apparition de l’économie numérique.
L'usage du « .0 » s’est largement répandu par allusion. En particulier, on trouve le suffixe « 2.0 » accolé à n'importe quel concept XXX. Dans la plupart des cas, le concept XXX 2.0 ne désigne pas nécessairement une « mise à jour majeure » (la plus grande transformation depuis sa création, puisqu'on en est au numéro 2) du concept XXX, mais une utilisation du web 2.0 dans le cadre du concept XXX. Une liste non exhaustive des expressions apparues pour cette acceptation comprend :
Mais on trouve aussi des usages qui n'ont rien à voir avec le web 2.0 lui-même, et ne font qu'utiliser cette terminologie en vogue. Un exemple très éloigné du domaine d’origine est l’utilisation de l’expression « Depression 2.0 » sur la couverture du Time pour évoquer la crise financière de 2008.