Zostère marine - Définition

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Systématique

Étymologie

L'étymologie des noms scientifique et vernaculaire est la même : zostera et zostère viennent du mot grec (grec moderne : ζωστήρ), le baudrier ou ceinture, latinisé en zoster, nom sans doute donné à cette plante en référence aux feuilles en ruban. Le terme marina (ou marine) fait référence à l'habitat marin.

Autres appellations vernaculaires

La Zostère marine a reçu de nombreuses appellations locales en France comme blé de mer, crin végétal, paille de mer, foin de mer, chiendent marin, vrak ou verdière, mais aussi au Québec, comme mousse de mer, herbe à bernaches ou à outardes (ou encore arboutade).

Autres appellations scientifiques

Cette espèce a été décrite sous d'autres noms scientifiques, considérés de nos jours comme synonymes, et donc non valides :

  • Alga marina (L.) Lam., 1779 ;
  • Zostera latifolia (Morong) Morong, 1893 ;
  • Zostera maritima Gaertn., 1788 ;
  • Zostera oceanica Weber in F.H.Wigg., 1780 ;
  • Zostera oregona S.Watson, 1891 ;
  • Zostera pacifica S.Watson, 1891 ;
  • Zostera serrulata Bertol. ;
  • Zostera stenophylla Raf. ;
  • Zostera trinervis Stokes, 1812.

Formes et variétés

Selon Catalogue of Life et ITIS, les différentes formes et variétés décrites ne seraient pas valides ; il n'y aurait donc qu'un seul type de Zostère marine, Zostera marina L. s.str., correspondant à l' autonyme Zostera marina L. var. marina.

La Zostère marine et l'Homme

Usages

Cette maison traditionnelle danoise a un toit recouvert de feuilles séchées de Zostère marine.

Les feuilles séchées étaient autrefois utilisées pour rembourrer les matelas et paillasses. Elles ont aussi parfois été utilisées pour recouvrir les toitures, notamment au Danemark.

Certains Amérindiens de l'île de Vancouver et de la côte de la Colombie-Britannique utilisaient cette plante comme source de nourriture : ils consommaient le rhizome cru et le donnaient comme nourriture aux oiseaux domestiqués tels que la Bernache cravant, la Bernache du Canada, le Canard colvert, mais aussi au bétail. Ils consommaient, lors de grandes occasions, les tiges et rhizomes de cette zostère trempés dans l'huile d'un poisson, Thaleichthys pacificus, ou alors ils récoltaient sur la côte les feuilles de cette zostère portant des œufs de Clupeidae et mangeaient le tout. La plante entière était aussi utilisée comme herbe aromatique pour parfumer la viande de phoque, de marsouin ou de cervidés.

Statut et mesures pour la préservation de l'espèce

Comme il a été vu dans le paragraphe sur les menaces pesant sur l'espèce, il semble que les facteurs environnementaux modifiés par l'Homme soient une cause ou un facteur aggravant de la régression actuelle de la Zostère marine.

Au niveau européen, cette espèce est placée en annexe I de la Convention de Berne ; sont donc interdits par cette Convention la cueillette, le ramassage, la coupe ou le déracinage intentionnels des Zostères marines. Cette espèce est aussi placée en annexe II de la Convention de Barcelone depuis 2007.

De plus cette plante bénéficie en France d'un statut d'espèce protégée au niveau régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Basse-Normandie et en Poitou-Charentes.

Un avis scientifique du Ministère des Pêches et des Océans du Canada a déclaré la Zostère marine « espèce d’importance écologique » (EIE), qualification qui devrait mener à terme à la protection par le Canada de l'écosystème entier formé par les herbiers à zostères et les organismes qui y résident.

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