Des technologies pour améliorer l'autonomie des aînées

Publié par Adrien le 27/12/2019 à 08:00
Source: Université de Sherbrooke
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Qu'ont en commun les téléphones portables et les cuisinières ? Dans les deux cas, il s'agit d'appareils conçus pour être sécuritaires, pratiques et faciles à utiliser... surtout si vous avez moins de 65 ans ! Forts d'un partenariat de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) fructueux et de longue haleine, la Pre Susan Reid, de l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) Bishop's, et le Pr Bessam Abdulrazak, de l'Université de Sherbrooke (L'Université de Sherbrooke, fondée en 1954, est une université francophone...), font équipe pour trouver des moyens de mieux concevoir les technologies afin d'accompagner les aînés dans leur quête d'autonomie.


La Pre Susan Reid, de l'Université Bishop's, et le Pr Bessam Abdulrazak, de l'UdeS, travaillent sur des projets de recherche conjointement. Photo: UdeS

L'ONU prévoit que d'ici 2050, une personne sur six dans le monde aura plus de 65 ans, ce qui représente une augmentation par rapport à une personne sur onze en 2019. Plus spécifiquement, on prévoit qu'une personne sur quatre en Amérique du Nord sera alors âgée de 65 ans et plus. Bien que ce segment démographique soit significatif, la conception des produits technologiques semble peu tenir compte de ses besoins grandissants.

"Environ 90 % des aînés canadiens prévoient habiter leur propre maison aussi longtemps que possible, tout en demeurant autonomes", explique la Pre Reid. Toutefois, souligne le Pr Abdulrazak, demeurer dans leur propre maison "devient plus difficile, puisque le vieillissement est marqué par des diminutions des habiletés physiques et cognitives. Il faut donc trouver de moyens d'appoint, comme les technologies".

Un téléphone intelligent plus accessible

Leur premier projet a ciblé un appareil qui relie des milliards d'utilisateurs à travers la planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...): le téléphone intelligent. "C'est un choc de constater que le plus important segment de notre société canadienne est celui dont les concepteurs de téléphones et les développeurs d'interfaces se sont le moins souciés", observe la Pre Reid.


Visuel d'un écran PhoneAge, un téléphone plus facilement accessible.Photo: Fournie
Afin de répondre à ce manque d'attention aux besoins des aînés, les deux chercheurs se sont attelés à la conception d'un appareil plus facilement accessible: le PhonAge. Ils ont débuté par bien cibler les besoins des utilisateurs en misant sur l'expertise en développement de nouveaux produits de la Pre Reid, et sur celle en informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...) du Pr Abdulrazak, pour le développement des applications. Leur nouvelle interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface...), qui comprenait notamment des icônes de plus grande taille, des mesures de communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...) d'urgence ainsi que des fonctions simplifiées, a ensuite pu être mise à l'épreuve auprès des utilisateurs. Si certains de leurs résultats pouvaient sembler prévisibles, d'autres étaient plus surprenants. "Le deuxième besoin le plus important était expérientiel, explique la Pre Reid. Pouvoir jouer à des jeux était quelque chose qu'ils souhaitaient vivement. Nous ne nous attendions pas à ça."

Une cuisinière capable de cerner les dangers

La deuxième collaboration des chercheurs s'articule autour d'un appareil en apparence anodin. Les apparences peuvent être trompeuses toutefois, lorsqu'on comprend les dangers que la cuisinière peut représenter pour des gens qui avancent en âge.

"Nous savons que le plus gros problème à la maison en termes de risque avec les cuisinières est le feu", affirme le Pr Abdulrazak. Avec la Pre Reid, il a cherché en vain un système existant misant sur la sécurité et la réduction des risques d'incendie, de brûlures et d'inhalations lors de la cuisson. Avec cet objectif en tête, les partenaires de recherche ont "étudié tous les dangers associés aux cuisinières pour trouver une solution selon deux perspectives: celle de l'utilisateur et celle du développement".

De leurs résultats initiaux, ils ont tiré un design conceptuel de cuisinière baptisé InOv (cuisinière se dit oven en anglais NDLR). Cette cuisinière intelligente vise à discerner les situations dangereuses en mesurant divers paramètres dans l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) de l'appareil, comme les températures des éléments chauffants et les niveaux de monoxyde de carbone (Le monoxyde de carbone est un des oxydes du carbone. Sa formule brute s'écrit CO et sa formule...). En gardant l'utilisateur au centre de leur démarche, les chercheurs ont suivi une démarche ascendante pour impliquer activement des aînés dans leur processus de conception.

Devant un changement démographique imminent, la recherche menée par les professeurs Reid et Abdulrazak est cruciale pour parvenir à vieillir chez soi. Alors que la population des 65 ans et plus augmente, les fabricants de technologies devront repenser leurs méthodologies de développement de haut en bas et se concentrer davantage sur la préoccupation principale de ce duo de chercheurs: les utilisateurs.

À propos des professeurs Bessam Abdulrazak et Susan Reid

Ce partenariat de recherche visant à répondre aux besoins technologiques pressants des aînés remonte à 2011. Professeure de marketing (Le marketing (on utilise aussi parfois — dans 7% des cas, d'après les chiffres donnés par...) à l'École de gestion Williams de l'Université Bishop's, la Pre Reid s'intéresse à l'innovation et à la stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...) de développement de nouveaux produits, aux technologies et à l'analyse des marchés. De son côté, le Pr Abdulrazak évolue au Département d'informatique de la Faculté des sciences de l'Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche comprennent l'Internet des objets (L'Internet des objets représente l'extension d'Internet à des choses et à des lieux...), l'intelligence ambiante, les environnements intelligents, les technologies d'appoint et la robotique en réhabilitation. Bien qu'ils proviennent d'horizons (Conceptuellement, l’horizon est la limite de ce que l'on peut observer, du fait de sa propre...) différents, ils partagent une perspective centrée sur l'utilisateur. "Par mon parcours et mon doctorat (Le doctorat (du latin doctorem, de doctum, supin de docere, enseigner) est généralement...), ayant travaillé avec des gens à mobilité réduite, je sais que si on veut répondre aux besoins véritables des gens, il faut aller sur le terrain et les impliquer dès le départ", explique le Pr Abdulrazak. Ce à quoi la Pre Reid acquiesce, sur la base de son cheminement en biopharmaceutique et en marketing, en ajoutant qu'ils avaient "des perspectives similaires dans [leur] conviction à propos de l'implication des utilisateurs dans le processus de conception".

À propos du 88e Congrès de l'Acfas à Sherbrooke

L'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop's accueilleront conjointement le 88e Congrès de l'Acfas, du 4 au 8 mai 2020. Dans ce contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...), une série de textes présentant la recherche collaborative entre chercheuses et chercheurs des deux institutions sera diffusée jusqu'en mai prochain.
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