Alhambra > Colline de la Sabika
Vitale pour la survie dans le désert, l'Eau est le luxe suprême du raffinement pour les nasrides.
Le Livre Révélé, le Coran, décrit le Paradis comme un verger parsemé de jardins, dans lequel l'eau circule sans interruption. Les Nasrides n'auront de cesse de matérialiser cette description sur la colline de la Sabika, élaborant un luxe invraisemblable de jets d'eau.
Captation des eaux de la Sierra Nevada vers le plateau de la colline, par un usage approprié de la ligne de plus grande pente. Sur la colline qui lui fait face, l'absence de dénivellation propice pour faire de même à conduit au creusement d'aljibes pour la rétention d'eau.
Cet afflux hydrologique a permis de transformer l'Alhambra en un jardin luxueux pour les Nasrides. Ils tentaient, dans cet espace aménagé, d'oublier, le temps de leur séjour, les difficultés des opposants à Grenade même, et la pression sans cesse grandissante des armées castillanes aux frontières.
Les poissons de bassin placés pour l'agrément inspirent également les décorateurs de l'art nasride.
Le dessin présenté ci-contre provient de la décoration d'une assiette de porcelaine retrouvée à l'Alhambra.
Techniquement, le patio des Lions est l'illustration de la maîtrise technique finale du complexe hydraulique bâti par les Nasrides pour alimenter l'Alhambra. La fontaine centrale est, à la fois, un symbole artistique et technique de leur virtuosité.