Abbaye Saint-Pierre de Gigny - Définition

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Introduction

Abbaye Saint-Pierre de Gigny
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
46° 27′ 05″ Nord
       5° 27′ 43″ Est
/ 46.4513, 5.4619
 
Pays France  France
Région Franche-Comté
Département Jura
Ville Gigny
Culte Catholique romain
Type Abbatiale
Rattaché à Saint-Siège (dépendait directement du pape)
Début de la construction 880
Fin des travaux 1500
Style(s) dominant(s) Roman

L'abbaye de Gigny (en Franche-Comté, département actuel du Jura), fondée en 880, par Bernon est une des plus anciennes abbayes bénédictines, à l'origine de l'ordre de Cluny.

Histoire de l'Abbaye

Fondation

Dans les années 880, Bernon établit à Gigny une communauté destinée à restaurer l'observance définie par la règle de saint Benoît de Nursie, dite Règle bénédictine (vers 535) et généralisée à tous les monastères d'hommes par Benoît d'Aniane au début du IXe siècle.

Cette nouvelle abbaye, relevant du diocèse de Lyon pendant tout le Moyen Âge, fut soutenue par les dominations politiques successives, en particulier par les libéralités de Rodolphe Ier, roi de Bourgogne. Elle s'accrut très vite de Baume-les-Messieurs et de Saint-Lothain, placées, sous sa dépendance.

En 895, Bernon obtint que sa communauté soit placée sous la protection du pape, ce qui offrait une certaine garantie contre l'avidité des pouvoirs locaux. En 909, Bernon fonda Cluny, prieuré indépendant de l'abbaye de Gigny. Il le peupla de 12 moines (selon la tradition 6 de Baume et 6 de Gigny) et y instaura la Règle bénédictine.

Gigny peut donc s'enorgueillir d'avoir, avec Baume-les-Messieurs, donné naissance à Cluny qui allait essaimer dans tout l'occident et contribuer activement à toutes les grandes entreprises de la Chrétienté, en particulier à la Reconquista et la Réforme grégorienne.

Déclin

Bientôt Cluny l'emporta sur Gigny. En 1076, à la demande des moines de Gigny, le pape Grégoire VII confia à Hugues de Semur, abbé de Cluny, la direction de Gigny qui, en 1095, fut réduite au rang de prieuré.

En 1157, l'église de Gigny échappa à un incendie qui détruisit le village et le monastère. Malgré les guerres, les pillages et les épidémies, le monastère demeura assez peuplé du XIIe au XIVe siècle (25 à 35 moines). Il conserva sous sa dépendance 21 prieurés et le patronage de 49 églises paroissiales. La stricte application de la Règle bénédictine selon l'observance clunisienne s'atténua progressivement durant les derniers siècles du Moyen Âge comme chez les autres établissements bénédictins.

Un illustre prieur

Armoiries de Julien Della Rovere

L'introduction de la commende c'est-à-dire la nomination d'un supérieur étranger à la communauté monastique et non résident, constitua une étape importante ; le prieur commendataire, souvent nommé par le roi, touchait les revenus du monastère, mais n'était pas tenu d'y résider. Ainsi, de 1492 à 1503, le prieuré échut à un illustre prieur commendataire, le cardinal Julien Della Rovere, devenu aussitôt après le pape Jules II. La restauration de la façade actuelle de l'église lui est due : ses armoiries sur le tympan le rappellent.

La sécularisation

A l'époque moderne, à Gigny, comme dans beaucoup d'autres établissements bénédictins, se produit une lente et imperceptible sécularisation avec l'abandon du dortoir et de la clôture rigoureuse, l'attribution de prébendes... Pour être admis au monastère de Gigny, il fallait être gentilhomme et justifier d'au moins 3 quartiers de noblesse (16 quartiers après 1617). En 1760, Gigny fut sécularisée : les quelques moines restants constituèrent un collège de chanoines comme à Baume-les-Messieurs. La communauté fut supprimée en 1788. L'église monastique devint l'église paroissiale Saint-Taurin.

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