À la fin du XIXe siècle le propriétaire, M. de Sars, construit un château élégant à partir des ruines de l'ancien logis abbatial du XVe siècle, entièrement défiguré, et auquel il rend son aspect primitif. Les sculptures des fenêtres à meneaux, des frontons, des portes, sont exécutées par un artisan du Mans, M. Gaullier.
Un cadran solaire daté de 1711 et le millésime 1733 gravé sur un arrêtier, indiquaient l'époque des modifications (ou mutilations) antérieures. La chapelle à porte ogivale en grès roussard a retrouvé ses anciennes fenêtres, qui avaient été murées ; l'une d'elles est même surmontée désormais de l'écusson de l'abbaye sur lequel on voyait une aigle portant une branche de chêne. Un grand arc ogival en grès roussard de 6m x 6.60m a été rouvert sur la façade est : il était peut-être le point de départ d'un cloître conduisant à l'église ou à l'abbaye proprement dite ; peut-être aussi était-ce l'ouverture d'un de ces porches intérieurs souvent utilisés dans les châteaux du XVe siècle.
On a trouvé de petites croix de fer de 0,20m de longueur dans les murs, et, ça et là, des pierres calcinées témoins des incendies du XVIe siècle, quand l'abbaye tomba aux mains des huguenots. Le corps de logis est flanqué d'une aile à l'est et de la chapelle à l'ouest. La façade nord a une tour engagée dans l'angle intérieur et logeant l'escalier.
Sont inscrits au patrimoine des Monuments historiques depuis le 21 mai 1986 (N° notice MH : PA00109583): l'ancienne chapelle du logis abbatial, le bâtiment romain (aile des convers, réfectoire), le logis dit chapelle Saint-Michel; l' emplacement et les vestiges des églises et cloître disparus .