Abbaye de Caunes-Minervois | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Languedoc-Roussillon | |
Département | Aude | |
Ville | Caunes-Minervois | |
Culte | Anciennement ordre de Saint-Benoît | |
Type | Monastère | |
Début de la construction | 780 | |
Fin des travaux | XVIIe siècle | |
Style(s) dominant(s) | Art roman | |
Classé(e) | Classé MH | |
Site internet | Consulter | |
Localisation | ||
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L'Abbaye de Caunes Minervois est une abbaye bénédictine de style Roman située sur la commune de Caunes-Minervois dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon. Construite au XIIIe siècle, elle est classée monument historique depuis 1948.
L'abbaye a été érigée en l'an 780 de notre ère par l'abbé Anian, ami de Benoît d'Aniane fondateur de la règle bénédictine, sur un an ancien domaine agricole Gallo-Romain dénommé Villa Bufintis. Construite dans le style roman occitan, elle comporte deux clochers, ce qui en fait sa spécificité dans la région.
Dès 982, il est mentionné la présence de reliques des saints de Caunes (Armand, Luce, Alexandre et Audalde), l'abbaye devient rapidement un lieu de procession où l'on vient y faire de offrandes et y célébrer le culte des martyrs.
L'abbaye fut acquise pas la vicomté de Carcassonne, puis par les comtes de Barcelone, pour être enfin récupérée par la famille Trencavel vicomtes de Béziers; ce n'est qu'au XIIe siècle que l'abbaye se libéra de cette tutelle laïque grâce à une bulle du Pape Gélase II qui confirma les possessions de l'église sur ce domaine en 1119.
Au Moyen Âge, l'abbaye devient une halte des pèlerins transalpins pour se rendre aux lieux-saint de Saint-Jacques de Compostelle, étape entre Narbonne et Carcassonne (Via Tolosane), la région comportait d'ailleurs beaucoup de commanderies templières qui hébergeaient les pèlerins dans leur parcours.
L'abbé Jean d'Alibert, originaire de Caunes, entreprend au XVIIe siècle de transformer l'abbaye, il repense l'architecture des lieux et reconstruit une partie des bâtiments en y créant un logis.
Malheureusement, une grande partie de l'édifice roman initial a été transformée. On peut toujours y voir les clochers, et aussi le porche de l'église abbatiale, qui date du XIIIe siècle, ainsi que les absides du XIIIe siècle. Le cloître roman a malheureusement été détruit et remplacé par des galeries sans rapport avec le style d'origine.
Jean d'Alibert a aussi rétabli la règle monastique dans l'abbaye, qui avait été un peu délaissé depuis quelques temps, et rattaché le lieu à la congrégation de Saint-Maur en 1659.
L'abbaye trouve son essor pendant plusieurs siècles, jusqu'à la croisade contre les albigeois, les tumultes de cette guerre religieuse et régionale laisseront des séquelles dans la communauté ecclésiastique.