Acide malique | ||
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Général | ||
Nom IUPAC | ||
No CAS | ||
No EINECS | (DL) | |
No E | E296 | |
SMILES | ||
InChI | ||
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C4H6O5 | |
Masse molaire | 134,0874 ± 0,0051 g·mol-1 | |
pKa | 3,46 et 5,10 | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 130 °C | |
Masse volumique | 1,609 g·cm-3 | |
Thermochimie | ||
Cp | ||
Cristallographie | ||
Classe cristalline ou groupe d’espace | Cc | |
Paramètres de maille | a = 13,053 Å b = 8,724 Å | |
Volume | 540,56 Å3 | |
Densité théorique | 1,648 | |
Précautions | ||
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Phrases R : 36, | ||
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L'acide malique est un acide bicarboxylique de formule HOOC-CH2-CHOH-COOH répandu dans le règne végétal et naturellement présent dans les pommes, les poires et le jus de raisin. Sa base conjuguée et ses sels sont appelés malates.
L'acide malique, ainsi que ses sels, sont référencés comme conservateurs organiques, efficaces vis-à-vis certains microorganismes.
En plus de la fermentation alcoolique, une autre transformation microbiologique est indispensable à la production de certains vins de qualité, en particulier des vins rouges ; il s'agit de la fermentation lactique de l'acide malique par certaines bactéries, ou fermentation malolactique. Cette transformation abaisse l'acidité et assouplit les vins. Elle doit se produire immédiatement après la fermentation alcoolique, de façon à pouvoir réaliser rapidement la stabilisation biologique du vin.
Après la fermentation principale, lorsque les sucres ont disparu, l’acide malique L (isomère gauche) restant est le principal facteur d’instabilité car il peut être fermenté par les bactéries. C’est pour cette raison qu’on cherche à provoquer cette fermentation avant la commercialisation du vin. Cette opération n’est toutefois pas utilisée partout de façon volontaire. En effet, effectuée sur un vin ayant une acidité normale, elle serait nuisible au bouquet. D’autre part, le vigneron doit faire attention à ce que cette fermentation ne fasse pas naître dans le vin une saveur d’acide lactique qui serait perceptible lors de la dégustation.
L’acide malique est étroitement apparenté à l’acide oxalique, mais possède un groupe –CH(OH)- entre les 2 groupes d’acide carboxylique (caractère piquant de la pomme). Cette molécule possède deux énantiomères L et D , images l’une de l’autre dans un miroir. L’isomère L représente la forme la plus courante dans la nature.
L'acide malique contribue donc à définir l’état de maturité du raisin et même, dans une large mesure, la qualité du vin. Il est responsable de la sensation de vin non arrivé à maturité lorsque le raisin a subi un été frais, ainsi que du caractère un peu abrupt au goût des vins jeunes. Depuis le raisin vert jusqu’au vin vineux, par les étapes de la maturation et des fermentations alcoolique et malolactique, la teneur en acide malique subit une série de diminutions, qui l’amène jusqu’à zéro ou presque, dans les vins non sulfités.