Agrion de Mercure - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Répartition

Cette espèce à tendances méditerranéennes (Askew 1988) est relativement localisée à l'Europe occidentale depuis la France aux péninsules ibérique et italienne. Des populations rares et en fort déclin remontent jusqu'au nord de la France, la Belgique et l'Angleterre, ainsi qu'en Europe centrale, en Allemagne et en Suisse. L'espèce est réputée disparue de Pologne et de Slovénie, néanmoins il n'est pas certain qu'elle ait habité ces pays et des confusions avec Coenagrion ornatum restent possibles. De la même manière l'agrion de Mercure est indiqué en Autriche, Slovaquie et République tchèque. L'ensemble des mentions dans ces derniers pays méritent d'être contrôlées et confirmées.

Les indications de l’Est de l’Europe, où sa répartition très disjointe semblait concerner des populations isolées en Roumanie et dans le Caucase ont été remises en cause par Marinov (2001). Les données de Bulgarie, de toute évidence celles de Macédoine et de Croatie, très probablement celles de Roumanie et du Caucase sont erronées. Il s'agit selon cet auteur le plus souvent de confusions et généralement de données larvaires qui concernent en fait Coenagrion ornatum

L'agrion de Mercure est présent sur presque tout le territoire de la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Globalement, plus on descend dans le Sud, plus le nombre de stations connues est important et les populations localement abondantes.

Dans le Sud-Est de la France, l'agrion de Mercure paraît « vulnérable » en raison de la fragilité de son habitat, mais il n’est pas rare, notamment au sein des puissants hydro-systèmes de vallée du Rhône et la vallée de la Durance. Il apparaît disséminé sur de plus petits cours d'eau dans le Beaujolais, le Bas Dauphiné, l'Avant Pays Savoyard ainsi que dans les secteurs méridionaux de la Drôme et de l'Ardèche. Le Sud-Est de la France possède vraisemblablement plus de la moitié des effectifs de l'espèce en France. Les plus importantes populations connues se trouvent la moyenne et la basse vallée du Rhône ou à proximité ; l'espèce évite clairement les zones cristallines du Massif Central.

Biologie

Les agrions ont une période de maturation pendant laquelle ils s'observent à proximité de leur gîte larvaire. L'agrion de Mercure recherche dans un premier temps des prairies généralement humides, puis rapidement recherchent des habitats riches en petits insectes propices à leurs chasses. De tels habitats peuvent sembler dans quelques cas pollués et eutrophisés, ce qui confère à l'espèce une réputation de libellule tolérante. Il n'en est rien : les individus après maturation retournent sur les sites favorables à leur reproduction, le plus souvent de qualité tout à fait exceptionnelle. Des habitats moins valables restent toutefois fréquentés par quelques couples qui tentent d'y réaliser leur reproduction.

Le comportement reproducteur commence par la formation de tandems. Ceux-ci se forment dès les premières heures chaudes de la journée. Comme chez les autres libellules, un cœur copulatoire se forme, puis cas particulier notamment aux Agrions, la ponte est effectuée en tandem. La femelle pénètre entièrement dans l'eau et y entraîne le mâle qui généralement renonce et se détache alors que son corps semble trop immergé. Il s'envole alors que la femelle poursuit sa tache subaquatique. Les pontes semblent avoir lieu sur les divers hydrophytes de l'habitat considéré, elle est révélée sur Apium nodiflorum (Faton & Deliry 2004).

Pour l'identification des larves (stades âgés) et des exuvies, seul l'ouvrage de Gerken & Sternberg (1999) ne semble pour l'heure susceptible de permettre des identifications correctes. Les confusions faciles avec celles de Coenagrion ornatum sont soulignées plus haut. Le développement larvaire se réalise généralement sur un seul hiver, néanmoins il faudra deux saisons pour les populations les plus septentrionales comme cela est démontré en Angleterre. Il n'est à l'inverse pas exclu que certains œufs pondus dans le sud de la France en avril-mai produisent des imagos en août-septembre.

Page générée en 0.082 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise