Alfred-Maurice de Zayas (Alfredo Arnaldo Zayas y Rozos) , arrière-petit-fils du 4e président de la République de Cuba Alfredo Zayas y Alfonso (1921-1925), né le 31 mai 1947 à La Havane (Cuba), est un historien, avocat et écrivain américain, J.D. (Harvard), Dr. Phil. en histoire moderne de l'université de Göttingen, qui a grandi à Chicago. Il est membre des barreaux de New York et de Floride, a travaillé notamment dans le cabinet de Cyrus Vance (1970-1974) à New York. Il s'est rendu an Allemagne avec une bourse Fulbright, a enseigné dans la faculté de droit de l'université de Göttingen où il était chef d'une groupe de travail sur le droit humanitaire, ensuite à l'Institut Max Planck à Heidelberg où il était membre du comité de rédaction de l'Encyclopédie de droit international. Il fut haut fonctionnaire des Nations unies pendant 22 ans (1981-2003), secrétaire du Comité des droits de l'Homme, chef du département de requêtes au Bureau du haut-commissaire aux Droits de l'Homme à Genève.
Depuis que les productions littéraires de de Zayas et ses publications sur les Droits de l'Homme et les lois internationales sont connus du grand public, son activisme pour la paix l'a rendu quelque peu controversé aux États-Unis. Après sa retraite des Nations unies en 2003, de Zayas est devenu un critique de la guerre en Irak, des détentions interminables à Guantanamo, des prisons secrètes de la CIA, de la pollution nucléaire et de l'extrême pauvreté. Il a fustigé les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne pour leur manque d'honnêteté intellectuelle et de faire semblant de s'occuper des Droits de l'Homme.
Il fut professeur invité de droit international à l'université DePaul (Chicago) (1993-1994), où il a monté une exposition sur l'expulsion de 15 millions d'Allemands de la Prusse-Orientale, Poméranie, Silésie, Bohème, Moravie à la fin de la Deuxième Guerre mondiale (conférence de Potsdam, article XIII du communiqué) et illustré ainsi le précédent de l'épuration ethnique en Bosnie. Cette exposition a été beaucoup commentée dans la presse américaine, et se basait sur son livre The German Expellees. Victims in War and Peace (Macmillan 1993). Il est membre du conseil scientifique de l'Académie internationale de droit constitutionnel.
Depuis sa retraite des Nations unies en 2003, Alfred de Zayas travaille comme professeur de droit international et d'histoire dans plusieurs universités, entre autres l'Institut de hautes études internationales (Genève), l'université de la Colombie-Britannique (Vancouver), l'université de Trèves, l'université d'Alcalá de Henares (Madrid), la Irish University (Galway), l'Institut Raoul Wallenberg (Lund, Suède), l'Académie internationale de droit constitutionnel à Tunis, la Schiller International University, l'American College of Switzerland (Leysin), et l'Institut international de droit humanitaire (San Remo).
Actuellement, il est professeur de droit international et relations internationales à l'École de diplomatie et de relations internationales de Genève (Geneva School of Diplomacy).
Depuis 1989, il est membre de PEN International, secrétaire-générale en 2002-2006, président du Centre PEN suisse romand en 2006-2009 et depuis mai 2009 membre du Comité exécutif du Centre suisse romand. Depuis 1989 et jusqu'à 2005, il fut président de la Société des écrivains des Nations unies (SENU). Il dirige un salon littéraire à Genève, et est éditeur-en-chef du journal littéraire Ex Tempore (ISSN 1020 6604), 20 numéros jusqu'à 2009. Le 8 octobre 2008, la SENU a tenu un salon sur le poète palestinien Mahmoud Darwish. Le 23 janvier 2009, la SENU a tenu un salon pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Robert Burns et de Friedrich Schiller ([2]). Le Journal des fonctionnaires des Nations unies à Genève a publié une analyse par de Zayas sur "60 Ans Déclaration universelle des droits de l'Homme" (décembre 2008, [3]), ainsi qu'un poème Salève, Parnasse genevois ([4]). Il est membre de la Société genevoise des écrivains. Le 26 juillet 2008, il a reçu le Kulturpreis de la ville de Geislingen an der Steige (Wurtemberg, Allemagne) en reconnaissance de sa recherche et de ses traductions de Rainer Maria Rilke et Hermann Hesse (Geislinger Zeitung, 28 juillet 2008).