Allicine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | diallyl thiosulfinate |
No CAS | |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | liquide incolore |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C6H10OS2 |
Masse molaire | 162,273 ± 0,016 g·mol-1 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | <25 °C |
T° ébullition | décomp |
Masse volumique | 1,112 g·cm-3 |
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L'allicine est un composé organo-sulfuré abondant dans l'ail sous une forme un peu plus complexe, comme on le trouve également dans les oignons et dans d'autres espèces de la famille des Alliacées. Elle a été isolée pour la première fois et étudiée en laboratoire par Chester J. Cavallito en 1944. C'est un liquide incolore avec une odeur piquante caractéristique. Ce composé présente des propriétés anti-bactérienne et anti-fongique. L'allicine fait partie des mécanismes de défense de certaines Alliacées comme l'ail contre les attaques d'insectes et autres prédateurs.
L'allicine présente un groupe fonctionnel thiosulfinate, R-S(=O)-S-R. Ce composé n'est pas présent dans l'ail tant qu'il ne subit pas de dommages tissulaires. Dans le cas où cela arrive, l'allicine est formée par action de l'enzyme alliinase sur l'alliine. L'allicine est chirale (l'atome de soufre portant l'oxo est asymétrique) et seul l'énantiomère S apparaît naturellement. Le mélange racémique peut être formé par oxydation du disulfure d'allyle (CH2=CH-CH2-S-S-CH2-CH=CH2):
avec RCO3H = l'acide méta-chloroperbenzoïque
L'enzyme alliinase est désactivée irréversiblement par un pH inférieur à 3. Ainsi, l'allicine n'est généralement pas produite dans le corps d'un consommateur d'ail frais ou en poudre. De plus, l'allicine est instable, se dégradant en 16 heures à 26 °C.
De nombreuses études sur l'animal publiées entre 1995 et 2005 indiquent que l'allicine peut :
D'autres études ont montré un fort effet oxydatif dans l'intestin nuisible aux cellules intestinales.
En 2009, V. Vaidya, K. Ingold et D. Pratt ont élucidé la manière dont l'allicine agit pour produire ces effets médicaux, notamment en piégeant des radicaux libres délétères. Selon eux, ce sont les acides sulféniques produits par la décomposition de l'allicine qui réagissent extrêmement rapidement avec les radicaux libres en s'y liant. « We suggest that the peroxyl-radical-trapping activity of garlic is primarily due to 2-propenesulfenic acid formed by the decomposition of allicin. » (Nous suggérons que l'activité de piégeage des radicaux peroxyl de l'ail soit essentiellement due à l'acide 2-propénesulfénique formé par la décomposition de l'allicine.).
Un compte-rendu de l'activité bactéricide de l'allicine a été fait par S. Ankri et D. Mirelman en 1999. Du fait de la prévalence croissante de souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline (MRSA) dans les hôpitaux et en dehors, il y a un besoin urgent de trouver de nouveaux agents qui puissent être utilisés contre ces bactéries. Dans cette optique, R. Cutler et P. Wilson, en 2004, ont étudié l'effet de l'allicine sur ces bactéries. Ils ont utilisé un nouveau extrait d'allicine aqueux et stable et ont obtenu des résultats très prometteurs :