Alouette II | |
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Rôle | Hélicoptère léger polyvalent |
Constructeur | Sud Aviation/Aérospatiale |
Premier vol | 12 mars 1955 |
Mise en service | 1956 |
Date de retrait | Toujours en service dans certains pays |
Nombre construit | 1 305 |
Équipage | |
1 pilote, 4 passagers | |
Motorisation | |
Moteur | Turboméca Astazou IIA |
Nombre | 1 |
Type | Turbomoteur |
Puissance unitaire | 550 ch |
Nombre de pales | 3 |
Dimensions | |
Diamètre du rotor | 10,20 m |
Longueur | 9,75 m |
Hauteur | 2,75 m |
Masses | |
À vide | 895 kg |
Maximale | 1 650 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 170 km/h |
Vitesse maximale | 205 km/h |
Plafond | 3 200 m |
Plafond avec effet de sol | 1 800 m |
Plafond sans effet de sol | 1 200 m |
Vitesse ascensionnelle | 250 m/min |
Distance franchissable | 720 km |
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L'Alouette II est un hélicoptère léger polyvalent produit sous diverses versions par le constructeur aéronautique français Sud-Aviation, devenu en 1970 l'Aérospatiale, et dont le département hélicoptère à par la suite été intégré dans le groupe Eurocopter. C’est aussi le premier hélicoptère au monde certifié avec une turbine à gaz.
À sa création le 20 février 1937, la SNCASE (Société nationale des constructions aéronautiques du sud-est) avait absorbé la firme Lioré et Olivier et son personnel. Or Lioré et Olivier avait un département autogyre dirigé par Pierre Renoux. À la Libération Pierre Renoux reçut le renfort de quelques techniciens allemands pour tester le birotor Focke-Achgelis Fa 223 Drache, rebaptisé SE.3000. Pour expérimenter la formule d’un projet de gros tonnage, le SE.3100, Renoux fit ensuite construire un monoplace expérimental, le SE.3101, simple structure tubulaire qui a volé en juin 1948 avec un moteur Mathis de 85 ch et donné naissance à un appareil biplace soigneusement caréné, le SE-3110. Mais le SE.3110 fut détruit sur accident en septembre 1950 et l’État-actionnaire menaça de fermer le département voilures tournantes. L’ingénieur Charles Marchetti, qui venait d’être embauché pour seconder Pierre Renoux, fut donc affecté à un autre programme, au moment où Renoux décidait de quitter la SNCASE. C’est donc un tout jeune ingénieur, René Mouille, qui se retrouva à la tête d’une équipe réduite à une vingtaine de personnes chargées de mettre au point ce qui était annoncé comme une « version agricole » du SE-3110 bien que disposant d’un aménagement triplace.
Après fusion de la SNCASE et de la SNCASO en mars 1957, Sud-Aviation poursuivit le développement de la famille Alouette. L’Alouette II était initialement fabriquée à l’usine de La Courneuve, les essais en vol s’effectuant au Bourget, où un Centre d’essais des pales et ensembles mécaniques, le CEHB, fut installé. Mais le succès de l’hélicoptère commandait un agrandissement des installations. L’usine Sud-Aviation de Marignane manquant de charges de travail, la production y fut transférée en 1961, puis les essais en vol en 1962 et l’ensemble des travaux d’études en 1964, l’usine de La Courneuve ne conservant que la fabrication des pales et la direction commerciale.
Outre les deux prototypes, SNCASE, Sud-Aviation, puis Aérospatiale à partir de 1970, ont produit 1305 Alouette II, soit 923 SE.3130/SE.313B à turbine Artouste (134 civils et 789 militaires) et 382 SE.3180/SE.318C à turbine Astazou (208 civils et 174 militaires). À ces chiffres il faudrait ajouter un nombre imprécis d’appareils produits sous licence en Suède (2), aux États-Unis (20 appareils produits par Republic Aviation), en Inde (250+) et au Brésil. À noter que Republic Aviation testa sur deux SE.3130 de série (N527 c/n 1129 et N529, c/n 140) un turbomoteur Garrett AiResearch Lark (Alouette en anglais !) de 500 ch. Le dernier SA.318C est sorti d’usine au printemps 1975, date à laquelle l’ Alouette II était en service dans plus de 80 pays et 47 forces armées.