Les amphétamines sont des substances psychotropes, de structure dérivé des phényléthylamines.
Elles exercent un effet psychostimulant majeur et un effet anorexigène.
Elles sont communément appelées « amphètes », « speed », « cristal », « ice », « glass », « crank ».
En général, la forme la plus active d'une amphétamine est la forme D.
La première synthèse d'amphétamines fut réalisée en 1887 à l'université de Berlin par le chimiste roumain L. Edeleanu, celui-ci leur donna le nom de phénylisopropylamine mais cette découverte tomba dans l'oubli. Les recherches reprirent de nombreuses années plus tard, elles furent redécouvertes en raison de l'impossibilité d'administrer de l'adrénaline (extraite de la glande médullosurrénale) par voie orale. On chercha alors une substance ayant les mêmes propriétés bronchodilatatrices. Un chercheur de la firme pharmaceutique Lilly découvrit en 1920 qu'un extrait d'Ephedra vulgaris avait cet effet. Le principe actif fut isolé, et nommé éphédrine, de structure moléculaire proche de l'adrénaline, mais non dégradée par la digestion. Cependant, la plante étant rare, l'extraction de l'éphédrine était coûteuse.
En 1927, Gordon Alles de l'université de Los Angeles réussit la synthèse chimique d'un produit proche, qu'il appela amphétamine. Outre l'action bronchodilatatrice, il avait des effets psychostimulants, euphorisants et anorexigènes.
Elle fut rapidement diffusée sous forme d'inhalateurs, et utilisée à différentes fins, notamment par les étudiants qui appréciaient de pouvoir se passer de sommeil en période d'examens.
On considère que la Benzédrine (à l'époque, forme nom commercial de l'amphétamine proprement dite), joua un rôle important dans la bataille d'Angleterre, en permettant aux aviateurs anglais de compenser leur infériorité numérique. La méthédrine, un autre dérivé, permit aux troupes allemandes de ne prendre aucun repos pendant les onze jours de la campagne des Balkans, en mai 1941. Enfin, les usines d'armement japonaises en distribuaient à leurs ouvriers. Les stocks constitué furent écoulés après la guerre, ouvrant un marché aux capacités de production des usines pharmaceutiques et provoquant l'accoutumance de 5 % des jeunes Japonais dans les années 1950. Ce genre de substance est toujours employée de nos jours, notamment par l'armée des États-Unis d'Amérique.
L'Europe et les États-Unis autorisèrent également la diffusion des dérivés de ce produit (amphétamine proprement dite, méthédrine et le fameux Maxiton utilisé par les cyclistes). Les États-Unis en produisaient 1 000 tonnes par an pour le marché intérieur, et en 1972 environ 12 % des ordonnances comportaient une des cent spécialités contenant un dérivé d'amphétamines.
La mort de Tom Simpson lors du Tour de France 1967, et la toxicomanie engendrée entraînèrent un contrôle plus sévère en Europe et aux États-Unis dans les années 1970 et elles furent répertoriées par la convention sur les substances psychotropes de 1971. Les amphétamines furent très utilisées lors des critériums de cyclisme dans les années 1980.
Par nature, le dopage n'étant pas une pratique qui s'expose au grand jour, il est fort probable que les amphétamines soient toujours utilisées dans ce but, que ce soit dans le milieu du cyclisme ou d'autres sports.
Généralement, elles sont ingérées, mais aussi injectées par voie intraveineuse, sniffées ou fumées (parfois mélangées à un autre produit, voire à un stupéfiant).