Plan de l’appartement du roi | |
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1 | vestibule |
2 | salle des gardes |
3 | première antichambre, dite salon du grand couvert |
4 | salon de l’œil de bœuf (auparavant la deuxième antichambre ou antichambre des Bassans et la chambre du roi) |
5 | chambre du roi (auparavant le salon du roi) |
6 | salon du conseil (auparavant le cabinet des glaces et le cabinet des termes) |
A | cour de Marbre |
B | cour Royale |
L’appartement du roi est l’ensemble des pièces du château de Versailles qui servirent d'appartement particulier à Louis XIV. Donnant sur la cour de marbre, ces salons se situent dans le « château vieux » sur l’emplacement de l’ancien appartement de la reine. En raison de l’incommodité du grand appartement du roi et de la construction de la Galerie des Glaces, Louis XIV fit aménager cet appartement peu après la mort de la reine Marie-Thérèse. Au XVIIIe siècle, l’appartement fut reconverti en lieu de travail pour Louis XV et Louis XVI.
Au début, l’appartement se composa d’une enfilade de huit salons sortant du palier de l’escalier de la reine. Le nombre de pièces fut réduit à sept en 1701 et à six en 1755.
Le vestibule est lambrissé en marbres polychromes et éclairé par deux fenêtres donnant sur la cour royale. En 1701, afin d’éclairer l’escalier, Louis XIV fit percer le mur vis-à-vis les fenêtres transformant le vestibule en loggia. À la fin du règne de Louis XIV, le vestibule servit d'entrée à l’appartement du roi, au grand appartement de la reine et à l’appartement de Madame de Maintenon.
La première antichambre ou salon du grand couvert (connu également à l’époque de Louis XIV comme la salle où le roy soupe), donna sur la cour de marbre et sur la cour de la reine. Des scènes de bataille – avec La Bataille d’Arbela par Joseph Parrocel qui fut accrochée sur la cheminée – formèrent les éléments principaux du décor. Après les morts de la reine Marie-Thérèse et la dauphine, Marie-Adélaïde de Savoie, l’antichambre servit pour les occasions où le roi dîna seul en public – au grand couvert. Pour ses occasions, une table avec un seul fauteuil furent dressés devant la cheminée. Vis-à-vis la cheminée se trouva la tribune pour les musiciens qui jouèrent lors du repas ; la tribune fut supprimée au XVIIIème.
Un des plus célèbres scandales de l’histoire du règne de Louis XIV toucha à sa fin dans cette salle. En 1691, les passements des portières du salon de Mars et un morceau du lit dans le salon de Mercure furent dérobés. Le marquis de Sourches laissa le récit :
« Vers l’entremets, j’aperçus je ne sais quoi de fort gros et comme noir en l’air sur la table, que ne n’eus le temps de discerner ni de montrer par la rapidité dont se gros tomba sur le but de la table. Le bruit que cela fit en tombant, et la pesanteur de la chose fit bondir les plats, mais sans en renverser aucun, et de hasard cela tomba sur la nappe et point dans des plats. Le Roi, au coup que cela tourna la tête à demi et sans s’émouvoir en aucune sorte : « Je pense, dit-il, que se sont mes franges … » Cela fit au moment de murmure … « Voilà, dit le Roi, qui est bien insolent » mais d’un ton tout uni et comme historique. ».
Combat de Leuze, 18 September 1691 vers 1691 par Joseph Parrocel |
Halte de cavaliers se désaltérant après une bataille vers 1687 par Joseph Parrocel, paroi sud | Combat de cavalerie vers 1687 par Joseph Parrocel, paroi sud-ouest | Charge de cavalerie sous les remparts d'une ville vers 1687 par Joseph Parrocel, paroi sud-est | Alexandre le Grand, vainqueur de Darius à la bataille d'Arbelles vers 1687 par Joseph Parrocel, au-dessus de la cheminée | Cavalier conduisant des prisonniers après la prise d'une ville vers 1687 par Joseph Parrocel, paroi nord | Charge de cavalerie avec cavalier renversé vers 1687 par Joseph Parrocel, paroi nord |