Ariane (fusée) - Définition

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Les évolutions du lanceur à l'étude

Le poids des satellites de télécommunications lancés par la fusée Ariane a augmenté régulièrement depuis 1979

Ariane 5 ECB ou ME

Le lanceur Ariane 5 est solidement installé, avec plus de 50 % de part de marché, sur le créneau des satellites géostationnaires lourds qui, même s'ils ne représentent qu'environ 25 % des lancements (environ 20 à 30 satellites par an sur une centaine de satellites lancés annuellement), constituent l'essentiel du marché commercial. Cette position pourrait toutefois être remise en question :

  • Les satellites géostationnaires continuent à grossir or le cout d'un lancement Ariane 5 n'est acceptable que si la fusée peut lancer 2 satellites en même temps. Avec des satellites qui atteignent aujourd'hui jusqu'à 7 tonnes (TerreStar-1), un lancement double peut devenir impossible (capacité de Ariane 5 : 9,5 tonnes).
  • Les lanceurs concurrents de Ariane 5 disposent d'un étage supérieur réallumable ce qui n'est pas le cas de l'étage cryogénique de la fusée européenne (par contre l'EPS étage non cryogénique moins puissant le peut). Cette capacité donne une plus grande souplesse opérationnelle : le lanceur peut par exemple prendre en charge la circularisation de l'orbite géostationnaire traditionnellement confiée à un étage d'apogée faisant partie intégrante du satellite. Cette caractéristique permet également d'optimiser le lancement des sondes interplanétaires.

Une version d'Ariane 5, l'Ariane ECB plus récemment appelée Ariane ME, est depuis plusieurs années à l'étude. Elle est capable de lancer 12 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, grâce à un deuxième étage cryogénique rallongé emportant 3 fois plus de carburant et un nouveau moteur, Vinci à la fois plus puissant et plus performant. Le lancement de la phase 1 du développement de cette version plus puissante du lanceur a été décidée lors de la conférence ministérielle de l'ESA en novembre 2008.

Ariane 6

Différentes architectures sont étudiées pour le remplacement d'Ariane 5 et de ses éventuelles variantes à l'horizon 2025. Les deux principaux objectifs du programme FLPP (Future Launcher Preparatory Program) financé par l'agence spatiale européenne sont de diminuer le coût du kilogramme placé en orbite et d'augmenter la fiabilité, c'est-à-dire de réduire la probabilité d'un échec au lancement. Différentes pistes sont explorées, toutefois la solution du lanceur réutilisable est a priori écartée car nécessitant un investissement que l'Europe n'a pas les moyens de réaliser.

Parmi les pistes retenues :

  • Le remplacement, au niveau du premier étage, de la combinaison d'ergols hydrogène/oxygène par le couple kérosène/oxygène. Ce dernier permet de développer des poussées plus importantes (facteur important au lancement) et de réduire le poids de la structure (le kérosène est plus compact que l'hydrogène). C'est le choix effectué par deux des lanceurs de la même classe, l'américain Atlas V et le lanceur ukraino-russe Zenit.
  • L'association de plusieurs premiers étages en grappe à la manière de la Delta IV Heavy pour obtenir une capacité de lancement importante.

L'agence spatiale française prépare de son côté un projet de micro-lanceur, Aldebaran, qui doit permettre de tester les nouvelles technologies qui pourraient être mises en œuvre sur le remplaçant d'Ariane 5 : électronique compacte, nouvelles techniques de propulsion.

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