Le lanceur Ariane 5 est solidement installé, avec plus de 50 % de part de marché, sur le créneau des satellites géostationnaires lourds qui, même s'ils ne représentent qu'environ 25 % des lancements (environ 20 à 30 satellites par an sur une centaine de satellites lancés annuellement), constituent l'essentiel du marché commercial. Cette position pourrait toutefois être remise en question :
Une version d'Ariane 5, l'Ariane ECB plus récemment appelée Ariane ME, est depuis plusieurs années à l'étude. Elle est capable de lancer 12 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, grâce à un deuxième étage cryogénique rallongé emportant 3 fois plus de carburant et un nouveau moteur, Vinci à la fois plus puissant et plus performant. Le lancement de la phase 1 du développement de cette version plus puissante du lanceur a été décidée lors de la conférence ministérielle de l'ESA en novembre 2008.
Différentes architectures sont étudiées pour le remplacement d'Ariane 5 et de ses éventuelles variantes à l'horizon 2025. Les deux principaux objectifs du programme FLPP (Future Launcher Preparatory Program) financé par l'agence spatiale européenne sont de diminuer le coût du kilogramme placé en orbite et d'augmenter la fiabilité, c'est-à-dire de réduire la probabilité d'un échec au lancement. Différentes pistes sont explorées, toutefois la solution du lanceur réutilisable est a priori écartée car nécessitant un investissement que l'Europe n'a pas les moyens de réaliser.
Parmi les pistes retenues :
L'agence spatiale française prépare de son côté un projet de micro-lanceur, Aldebaran, qui doit permettre de tester les nouvelles technologies qui pourraient être mises en œuvre sur le remplaçant d'Ariane 5 : électronique compacte, nouvelles techniques de propulsion.