En 1700, Bernardino Ramazzini, docteur en philosophie et en médecine à Parme, en Italie a publié son ouvrage De Morbis Artificum Diatriba (Un Traité sur le maladies des travailleurs). Bien que des chercheurs comme Olaus Magus aient publié des travaux sur les maladies dues à des causes professionnelles dès 1555, ce livre fut le premier travail exhaustif sur les maladies liées au travail. Ce volume décrit en détail les maladies des travailleurs dans 52 professions différentes. Ainsi, il a servi de base à l'émergence de la médecine du travail et, aujourd'hui encore, il demeure une référence importante. En raison de son importante contribution dans ce domaine, le Dr Ramazzini est considéré comme le père de la médecine du travail.
De même, pour sa contribution à la recherche sur l'asthme en milieu de travail, le Dr Jack Pepys est considéré comme le père de l'asthme professionnel. Son travail sur le rôle de l’ Aspergillus dans les maladies pulmonaires ainsi que sur la cause de la maladie dite du « poumon de fermier » a fortement influé sur l'émergence de l'asthme comme maladie professionnelle. Et, grâce à son travail sur les épreuves d'inhalation spécifiques, l’aspect indemnisable de la maladie a été reconnu.
Selon le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail(CCHST) une meilleure information des travailleurs, de la direction, des syndicats et des professionnels de santé est la clé de la prévention de l'asthme professionnel. Cela permettra d'identifier les facteurs de risque et de mettre en place des mesures préventives comme les masques ou les valeurs limites d'exposition, etc
L’évolution de la maladie est directement tributaire du niveau d'exposition à l'agent causal et de la durée de cette exposition. Selon la gravité du cas, l'état du patient peut ou non s’améliorer de façon spectaculaire au cours de la première année qui suit la cessation de l'exposition.
Trois grands types de procédés sont utilisés pour le traitement des travailleurs atteints :
Cette méthode est la plus efficace pour ceux qui sont atteint d’asthme professionnel induit par l’irritation. Ainsi, en réduisant la durée et le niveau d'exposition à l'agent causal, la probabilité d’une autre réaction est abaissée. Mais l'exposition peut être réduite par d'autres moyens, comme l'utilisation de masques ou une meilleure ventilation. Maintenant, il existe de plus en plus de peintures pour pulvérisation sans di-isocyanates. De même, la plupart des hôpitaux et des établissements de santé ont remplacé les gants en latex par d’autres matériaux. Ainsi, la réduction de l'exposition aux allergènes connus peut également être utilisée comme mesure préventive.
Les personnes touchées par un asthme professionnel qui survient après une période de latence, de quelques mois ou de quelques années, doivent être immédiatement retirées de l'exposition à l'agent causal. C'est leur seule chance de guérison. Cependant, cela entraîne de graves conséquences socio-économiques pour le travailleur ainsi que pour l'employeur en raison de la perte d'emploi, du chômage, des problèmes d'indemnisation, de dépenses médicales quasi-permanentes, de recrutement et de recyclage de nouveaux salariés, etc. De plus, selon des recherches récentes, les personnes qui souffrent d'asthme professionnel restent ont une forte probabilité de rester au chômage plus longtemps que ceux qui souffrent d’asthme non professionnel. Une solution à ce problème est le reclassement du salarié dans la même entreprise à un poste non exposé aux agents causals de sa maladie.
N'importe quelle personne sur qui un diagnostic d'asthme a été posé devra également se soumettre à un traitement médical. Ceci traitement agit en complément de la réduction ou de la suppression de l'exposition du patient aux agents causals. Deux types de médicaments peuvent être utilisés :