Le barrage d'Hartbeespoort dont le nom officiel est Hartbeespoort Dam (localement parfois nommé Harties) est le nom d'un grand barrage sud-africain situé à environ 35 kilomètres à l'ouest de Pretoria (Province du Nord-Ouest, Afrique du Sud). C'est aussi le nom donné à sa vaste retenue d'eau.
Il déverse les eaux de son trop-plein dans la rivière Crocodile River et il est principalement alimenté par le bassin versant de cette rivière.
Il est géré par le Département des affaires de l'eau et de la forêt (Department of Water Affairs and Forestry).
Sa longueur est de 101 m et sa hauteur de 59 m, pour une largeur de 22 m. La capacité du réservoir est de 195 000 000 m3. La retenue couvre 4 112 km2 (2 062 hectares). Sa construction a commencé en 1921 et il a été mis en service en 1923. L'eau y fluctue saisonnièrement sur une hauteur qui peut atteindre 8 mètres.
Le nom du barrage signifie « passe des hartbees » (hartbee ou hartebeest étant le nom Afrikaners d'une espèce d'antilope sud-africaine.
Localisation :
La ville de Hartbeespoort (autrefois nommée Schoemansville, du nom du Général Hendrik Schoeman.) est située près du mur du barrage.
Et les villages de Kosmos, Melodie, Ifafi et Meerhof s'échelonnent le long des rives du réservoir.
Une route goudronnée longe la rive nord, passe près du mur. Un tunnel de 56,6 m de long permet de passer au travers le mur du barrage
Le barrage a été construit sur la ferme Hartebeestpoort, propriété du général Boer General Hendrik Schoeman (1840 - 1901). Cette ferme et les terrains adjacents ont été acquis par l'état, en grande partie grâce à son fils (Johan Schoeman ; 1887 - 1967) qui a facilité les transactions, vers 1912. Le barrage était prêt en 1923 et plein (des eaux de deux rivières Crocodile River et Magalies River). Il a commencé à être exploité en mars 1925.
Le réservoir d'Hartbeespoort est connu depuis le milieu du XXe siècle pour la mauvaise qualité de son eau. Le réservoir souffre d'une eutrophisation sévère résultant du lessivage et de la concentration des nitrates et phosphates du bassin agricole par l'eau (via la Crocodile River, le principal affluent). Les effluents industriels et domestiques sont aussi en cause pour la région de Gauteng. Des phénomènes de dystrophisation se traduisent par des efflorescences algales impliquant notamment des cyanobactéries. La surcharge de l'eau en nutriments est aussi à l'origine de pullulations de macrophytes telles que la jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes).
Le South African Department of Water Affairs and Forestry a lancé une opération de sensibilitation et d'action nommée e Harties metsi a me (qu'on peut traduire par « Harties, Mon eau »).
La Station 25 du NSRI (National Sea Rescue Institution), située sur le barrage est l'une des principales unités de secours en mer du pays.