Dans l'Église catholique, une basilique est une église privilégiée. C'est un titre honorifique donné par le Pape à une église où de nombreux fidèles viennent spécialement en pèlerinage pour honorer Jésus-Christ ou la Vierge Marie ou les reliques d'un saint particulièrement vénéré comme par exemple celles de saint Tugdual dans la cathédrale de Tréguier élevée à la dignité de basilique mineure en 1947.
On distingue les basiliques majeures (quatre églises de Rome) et les basiliques mineures. Les basiliques majeures et certaines basiliques mineures possèdent le titre de basilique et les privilèges qui y sont attachés depuis des temps immémoriaux. Les autres les doivent à une décision du pape.
Par extension, d'autres églises remarquables sont également appelées basiliques (par exemple Sainte-Sophie à Constantinople).
Le prêtre qui exerce son ministère dans une basilique porte le titre de recteur ou recteur-archiprêtre si celle-ci est également une cathédrale.
Le mot basilique vient du grec βασιλεύς « roi », βασιλικός « royal ». Le Dictionnaire de l'Académie française fait remonter le mot français au XVe siècle et le dit emprunté du latin basilica, du grec βασιλικὴ στοά (basilikê stoa), « portique royal, où siège l'archonte-roi ».
Toutes les basiliques ont comme insignes spécifiques le pavillon -également appelé ombrellino- et le tintinnabule, qui sont placés dans le chœur ou portés devant leur clergé lors des processions.
Le pavillon est également le timbre héraldique de ces églises.
Si le Pape leur rend visite, une réception privilégiée est organisée.
À partir du IVe siècle, les sanctuaires chrétiens adoptent l'architecture des basiliques civiles romaines (on parle alors d'église à plan basilical). Ainsi, pendant les derniers siècles de l'Empire romain coexistent des basiliques civiles et des basiliques religieuses. Seules ces dernières connaissent la postérité.
À Rome, les empereurs romains construisent à partir du IVe siècle des basiliques destinées au culte chrétien hors du pomœrium de Rome. Celles-ci garderont bien souvent le qualificatif « hors-les-murs ». Les basiliques Saint-Pierre et Saint-Jean de Latran ont été construites et financées par Constantin d'où leur dénomination de "basiliques constantiniennes", Saint-Paul-hors-les-murs par Honorius, alors que Sainte-Marie-Majeure l'a été par le pape Libère (basilique libérienne).
Certaines basiliques en Italie, en Espagne, au Portugal, en Pologne et en Terre Sainte portent le titre de basilique depuis des temps immémoriaux. Toutes les autres basiliques ont reçu leur titre à partir de la fin du XVIIIe siècle, suite à une décision papale.
Désormais, le Vatican n'attribue ce titre honorifique qu'avec parcimonie afin de ne pas galvauder l'appellation. Ce n'est qu'à la fin d'une longue procédure que le Pape promulgue une bulle attribuant le titre de basilique à une église.
De nombreuses églises dans le monde, dont onze à Rome, portent le titre, porté depuis des temps immémoriaux ou attribué par le pape, de basilique mineure. Ce sont, en général, des sanctuaires constituant le but visible d'un pèlerinage important ou très ancien.
Cet honneur dépend uniquement de la volonté du pape qui l'accorde en fonction de certaines considérations :
Une basilique n'est pas forcément une cathédrale (et réciproquement). Ainsi Sainte-Anne-d'Auray (Morbihan) est une basilique qui n'est pas cathédrale (c'est-à-dire qu'elle n'est pas le siège de l'évêque diocésain) et la cathédrale Saint-Pierre de Rennes n'est pas basilique.
Ces églises ont trois insignes :
Elles sont nombreuses de par le monde. parmi les plus connues :
Pavillon | Tintinnabule |
"Rome , 1er mai 1902,"
"Cher et Vénéré Seigneur,"
"Je suis heureux de vous annoncer que le Saint Père, dans mon audience de ce matin, a daigné accorder à l’Eglise de l’Immaculée-Conception, située dans la ville de Séez, le titre de Basilique mineure, selon votre demande. La concession pontificale sera expédiée par bref. Il me semble que la date du 1er mai est très belle et très indiquée pour apporter à l’Eglise de Marie cette nouvelle et précieuse dignité de Basilique. J’écris en toute hâte et très laconiquement ; mais je n’ai pas voulu tarder un instant à vous communiquer une nouvelle qui sera très douce, je le sais, à votre cœur."
"Veuillez agréer, cher et vénéré Seigneur, l’assurance bien cordiale de mes respectueux et invariablement dévoués sentiments."
"D. Cardinal Ferrata".