L'évolution est variable et se fait classiquement vers l'insuffisance cardiaque (incapacité du cœur à assurer un débit cardiaque efficace pour des efforts de plus en plus restreints), que le sujet tente de compenser en réduisant son activité physique (réduction délétère).
Elle est très souvent émaillée de poussées aiguës d'insuffisance cardiaque (œdème aigu du poumon).
Ces poussées, pratiquement constantes dans l'évolution peuvent être liées à "des facteurs déclenchants" : existence de troubles du rythme (passage en tachy-arytmie complète par fibrillation auriculaire ), surcharge sodée (non respect du régime sans sel, excès accidentels des repas de fins d'années...), maladies intercurrentes (grippe, broncho-pneumopathie...), anémie... Ces poussées réagissent habituellement aux traitements habituels.
La répétition des poussées sans facteur déclenchant est un élément de mauvais pronostic, faisant redouter l'insuffisance cardiaque "terminale" (dyspnée permanente au repos empêchant de dormir en décubitus (orthopnée) - position allongée - et obligeant à vivre pratiquement sans bouger, en position demi-assise).
La survie moyenne est d'environ 7 ans après une découverte fortuite, 4 ans après les premiers symptômes et de 2 ans après le début d'insuffisance cardiaque.
Il existe certains cas de réversibilité en fonction de la cause de la cardiomyopathie dilatée (alcool, cocaïne, médicaments, hyperthyroïdie, syndrome de takotsubo…).
Les principales complications sont les manifestations thrombo-emboliques (embolie systémique ou pulmonaire), les troubles du rythme cardiaque (fibrillation auriculaire, extrasystoles ventriculaires, tachycardie ventriculaire), avec un risque non négligeable de mort subite.
Il est souvent prescrit le traitement standard de l'insuffisance cardiaque : régime pauvre en sel, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, diurétiques, bêta-bloquants, digitaliques ou amiodarone en cas d'arythmie.
Les anticoagulants sont parfois également utilisés en cas de manifestations thrombo-emboliques, surtout si une fibrillation auriculaire est associée.
Certains patients bénéficient de l'implantation d'un stimulateur cardiaque multi site, voire de défibrillateurs implantables en cas de risque d'arythmie ventriculaire.
Pour les patients à un stade avancé et qui deviennent réfractaires au traitement médical, une transplantation cardiaque est à discuter.
La cardiomyopathie dilatée est une maladie existant également chez certaines races de chiens (Boxer, Dobermann, Dogue allemand, Saint-bernard).
Cette pathologie touche également certaines races de chats.
Elle est egalement rencontrée de temps en temps chez les rongeurs tel que les rats suite aux nombreux problèmes respiratoires qu'ils peuvent rencontrer.