Il s'agit des spécifications d'origine américaine (Hollerith/IBM) reprises et officialisées par l'AFNOR dans les années 1950 pour les cartes 80 colonnes :
De nombreux papetiers, tant aux États-Unis qu'en Europe, ont tenté de fabriquer du papier pour cartes perforées, pensant qu'il s'agissait d'une opération simple. En réalité, la fabrication devait répondre à des normes extrêmement précises, sans tolérance, sous peine de bourrages (voir article cité dans les sources et références en fin de cette page). Sous la pression des utilisateurs, il a fallu définir des normes qu'un petit nombre de fournisseurs seulement avait la capacité de réaliser :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'importation de cartes perforées de l'étranger est considérablement réduite. L'usine des Papeteries Aussedat près d'Annecy reste alors la seule en France pour approvisionner l'ensemble des besoins nationaux en papier pour cartes perforées. L'importation de bois étant elle-même très perturbée, cette entreprise dut réactiver une ancienne usine de fabrication de pâte à papier à base de paille. Ce procédé de fabrication fut poursuivi jusqu'au milieu des années 1950 du fait de sa rentabilité, puis fut abandonné sous la pression des utilisateurs, car la pâte de paille, très riche en silice, produisait des cartes qui érodaient anormalement vite les organes des machines mécanographiques.
D'autres modèles de cartes perforées ont été proposés, en particulier une carte à 132 colonnes, avec des trous circulaires de dimensions réduites, mais ils ont été peu utilisés (132 était le nombre de caractères imprimables par ligne des imprimantes à chaîne les plus répandues).
IBM a aussi commercialisé des cartes à 96 colonnes avec des perforations rondes.
Par ailleurs la carte 80 colonnes a également été utilisée pour lecture optique de traits marqués au crayon. La coexistence de marques optiques et de perforations était possible.