Cathédrale Notre-Dame de Tournai - Définition

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La nef romane

Photo de 1909 montrant la nef romane en direction de l'est. On peut voir l'importance des colonnes massives. Au fond le jubé, puis le chœur dont on aperçoit les voûtes gothiques

La nef romane, avec l'amorce de deux tours en façade, ses bas-côtés et ses tribunes, est la partie la plus ancienne de l'édifice ; on la date aujourd'hui de la fin du XIe siècle ou de la première partie du XIIe siècle. À l'exemple des grandes églises anglo-normandes, elle se caractérise par son élévation à quatre étages : rez-de-chaussée, tribunes, triforium aveugle, clair étage. Seules les voûtes des bas-côtés sont d'époque ; celles des tribunes datent du XVIIe siècle, celle de la nef a remplacé un grand plafond plat au XVIIIe siècle. Il est impossible de ne pas être frappé par l'ampleur de cette partie du monument comme par ses proportions harmonieuses et son ordonnance originale ; son décor sculpté, un des plus riches de Belgique, retient aussi l'attention de tous les amateurs d'art qui admirent la beauté des portes « Mantile » et du « Capitole » ainsi que les centaines de chapiteaux différents qui ornent les colonnes de l'édifice. Ceux-ci sont dotés de motifs végétaux, ou d'une décoration animale voire humaine. Ils étaient, au départ, tous polychromés. L'ensemble de la nef était à l'époque peint de couleurs vives. Des traces de couleurs sont d'ailleurs encore bien visibles en de nombreux endroits.

On remarque l'importante épaisseur des murs qui entourent le narthex. À cet endroit en effet, le projet primitif prévoyait deux tours. Plus tardivement on leur préféra l'ensemble de quatre tours qui forment couronne autour de la tour-lanterne centrale qui surplombe la croisée du transept.

Nécessité d'une profonde restauration

Le 14 août 1999, une violente tornade causait d'importants dégâts matériels à la cathédrale Notre-Dame, révélant un déséquilibre dont souffrait l'édifice et particulièrement la Tour Brunin située au nord-ouest de la croisée du transept. Dès l'année 2000, on procéda à des travaux d'urgence mais provisoires, afin de soutenir le chœur gothique et de renforcer les contreforts de la tour afin de la stabiliser. Étant donnée l'ampleur des travaux à réaliser, la Province de Hainaut décida de créer la Fondation Cathédrale Notre-Dame.be afin de récolter les fonds nécessaires à une grande restauration.

En janvier 2006, une équipe de spécialistes en restauration a remis un schéma directeur de restauration à la Région Wallonne. Ce schéma directeur devrait permettre de prendre des décisions optimales pour le devenir culturel et touristique de ce grand monument, tout en lui assurant une bonne rentabilité économique à long terme. Une longue restauration débute, qui devrait durer des années, voire plusieurs décennies. Ce chantier ne doit cependant pas être considéré comme un grand malheur. Historiquement en effet, presque toutes les cathédrales ont parfaitement fonctionné simultanément à de grand travaux de construction, de reconstruction ou de modernisation et d'adaptations importantes. C'est aussi l'occasion de mener des fouilles archéologiques, qui permettront de mieux comprendre l'histoire du bâtiment depuis la fin de l'Antiquité jusqu'à la construction de l'actuelle cathédrale. Bien sûr, il faudra veiller à assurer le maintien du culte dans des conditions optimales, ainsi que l'accès de l'édifice au public, fidèles ou visiteurs. [1]

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