Centrale nucléaire d'Olkiluoto | ||
---|---|---|
| ||
Administration | ||
Pays | Finlande | |
Province | Finlande-Occidentale | |
Région | Satakunta | |
Municipalité | Eurajoki | |
Coordonnées | ||
Opérateur | TVO | |
Année de construction | 1973 | |
Date de mise en service | 1979 | |
Statut | En fonction | |
Réacteurs | ||
Fournisseurs | Areva NP, Alstom | |
Type | REP | |
Réacteurs actifs | 2 x 860 MW | |
Production d'électricité | ||
Puissance nominale | 1 720 MW | |
Divers | ||
Source froide | Mer de Botnie | |
| ||
modifier |
La centrale nucléaire d'Olkiluoto est située sur l'île d'Olkiluoto en Finlande. En 2009, deux réacteurs nucléaires y sont en service. Un autre, probablement le plus grand au monde lorsqu'il sera en service, y est en construction.
La centrale nucléaire de Olkiluoto dispose de 2 des 4 réacteurs nucléaires finlandais, les deux autres étant situés à Loviisa.
Au début des années 2000, la Finlande souhaitait lancer la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, sous l'impulsion des industriels électro-intensifs (papetiers notamment). Après un appel d'offres, la Finlande opte pour la construction d'un réacteur pressurisé européen (EPR) sur le site d'Olkiluoto qui accueille déjà deux réacteurs nucléaires. Le contrat est signé le 18 décembre 2003 par un consortium mené par Areva (incluant Areva NP et Siemens) pour la fourniture d'un EPR à l'électricien finlandais Teollisuuden Voima Oy (TVO). Le contrat EPCC concerne la fourniture d'un réacteur clé en main pour un montant estimé à 3 milliards d'euros par TVO.
Le chantier débute en septembre 2005 pour une mise en service initialement prévue mi-2009. Suite à des problèmes liés notamment à la mise en œuvre du béton et à la certification administrative du réacteur, la mise en service prévisionnelle est retardée à plusieurs reprises et annoncée pour 2011, puis 2012.
Lors de la conclusion du contrat en décembre 2003, le montant global est estimé à 3 milliards d'euros. Le retard du chantier devrait conduire Areva à verser des pénalités à TVO, avec un impact financier. Areva a annoncé le 1er septembre 2009 qu'il a ajouté 550 millions d'euros à sa provision pour pertes, amenant ce poste comptable à un total de 2,3 milliards d'euros, ce qui conduit presque à doubler les coûts initialement prévus.
La Coface a octroyé une garantie au profit de la société finlandaise TVO. Cette garantie que Greenpeace considère comme assimilable à une aide d'Etat, a été contestée auprès de la Commission européenne, mais Greenpeace a été débouté de la plainte.
En 2006, l'agence de la sécurité des radiations (Säteilyturvakeskus) finlandais a relevé 700 dysfonctionnements et anomalies concernant la sécurité sur le chantier de l'EPR finlandais. TVO refuse de publier la liste de l'ensemble de ces dysfonctionnements. L’autorité de sûreté finlandaise, la STUK, parle « d’impréparation » d’Areva et de laxisme dans « la qualité du travail, …, l’organisation et le contrôle des activités sur le chantier ». En outre, le STUK indique, à propos de la construction du liner d'acier qui protège le cœur du réacteur, que les plans changent de manière intempestive, ceci ayant eu pour conséquence que certains usinages ont été effectués à partir de plans obsolètes. De plus, certaines réparations ont été faites sans respecter les procédures prévues. Le STUK dit avoir beaucoup de mal à inspecter le chantier en raison de ces changements intempestifs. Il conclut par A situation like this should not be possible in a well functioning quality system, ce qui se traduit par « Une situation telle que celle-ci ne devrait pas être possible dans un système de qualité fonctionnant correctement ».
Areva est chargé par TVO de la fourniture de l'ensemble des services de l'amont du cycle du combustible nucléaire (fourniture de l'uranium naturel, conversion, enrichissement et fabrication du combustible) pour le premier coeur et les deux premières recharges. Le montant du contrat hors fabrication du combustible s'élève à 100 millions d'euros.