Château Woolsack | |||
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Période ou style | Style Tudor | ||
Début construction | 1911 | ||
Propriétaire initial | Duc de Westminster | ||
Destination initiale | Pavillon de chasse | ||
Propriétaire actuel | Particuliers | ||
Destination actuelle | Résidence | ||
Protection | Site classé | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Landes | ||
Commune française | Mimizan | ||
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Le château Woolsack ou château de Woolsack est un ancien pavillon de chasse situé sur la commune de Mimizan, dans le département français des Landes. Construit en 1911 sur les bords du lac d’Aureilhan par Hughes Richard Arthur Grosvenor (1879-1953), IIe duc de Westminster, il est la réplique de la demeure de Rudyard Kipling, auteur du Livre de la jungle. Il est sur un site classé par arrêté du 18 juillet 1978.
Le duc de Westminster, né en 1879, est issu d'une des familles les plus riches et prestigieuses de Grande-Bretagne. Le jeune aristocrate devient bientôt le gentleman le plus brillant du Royaume-Uni grâce à ses réceptions fastueuses, grandes chasses et voyages. Venu dans les Landes en touriste sur les conseils de son ami Rawlinson qui chasse le sanglier à Mimizan avec maître Bacon, le duc est conquis par la beauté des paysages.
En reconnaissance du courage dont il a fait preuve pendant la Seconde Guerre des Boers et pour le service rendu, la couronne britannique lui offre la construction de « Woolsack », nom qu'il donne à la propriété en souvenir d'un « bungalow » du Zoulouland qu'il appréciait.
Les architectes Detmar Blow et Fernand Billerey suivent ainsi, pour la construction du pavillon de chasse sur les berges du lac d'Aureilhan, les plans de sir Herbert Baker établis pour la propriété « Woolsack » en Afrique du Sud, bâtie par Cecil Rhodes pour le compte de Rudyard Kipling.
Le duc de Westminster vient séjourner régulièrement dans sa nouvelle propriété de style Tudor des maisons du Cap entre la fin de sa construction, dans les années 1910, et 1940, échappant ainsi pour quelques temps aux contraintes officielles. Il gagne sa propriété en barque, organise chasses et réceptions. Sa venue constitue un événement important pour la région : de nombreux habitants de la ville entrent en effet à son service.
Un quartier anglais est construit à côté du château : une dizaine de bungalows sont érigés, tous en bois laqué blanc et noir. Ils accueillent les palefreniers, côtoyant les écuries. Ce quartier est également occupé par le personnel chargé d’organiser les parties de chasse, par l’intendante, la gouvernante, les maîtres-chiens, le muletier, le chauffeur et les amis. Une trentaine de chevaux occupent les écuries et le chenil compte pas moins de soixante chiens.
Dès 1924 et pendant près de dix ans, Coco Chanel est une intime du duc et visiteuse privilégiée du château où elle vient se ressourcer. Elle est parfois accompagnée de ses petites mains, leur offrant quelques jours de vacances, quelques années avant l'instauration des congés payés. D'autres personnalités de l'entre-deux guerres la suivront, comme Charles Chaplin, Salvador Dali, Suzanne Lenglen, Lloyd George, Georges Carpentier ainsi que le roi d'Espagne Alphonse XIII. Winston Churchill, ami intime du duc depuis la guerre des Boers, fait de fréquentes visites à Woolsack, seul ou en famille. Il aime se promener sur les rives du lac et y installe parfois son chevalet pour peindre.
La région est très giboyeuse. Sangliers et chevreuils permettent de belles parties de chasse à courre, raison d’être du pavillon. Palombes, grives, ortolans, bécasses sont également très recherchées par le duc.
À cette époque, le duc voulant un pavillon de chasse sauvage, en limite l'accès par le lac en partant d’Aureilhan. À cet effet, il fait construire un ponton, toujours visible, la traversée se faisant grâce à un canot à moteur.
Les troupes nazies occupent Mimizan le 28 juin 1940. Le château est alors réquisitionné pour y loger les officiers. À la Libération, la demeure est rendue à son propriétaire mais brûle en grande partie dans la nuit du 23 février 1947. Pendant quelques années encore, le duc vient chasser, occupant un des bungalows aménagés. Son décès, en juillet 1953, met fin aux fastes du lieu, qui cesse définitivement d'être un pavillon de chasse. Restauré par M. Sargos, le château devient dans les années 1980 la propriété du Groupe Gascogne qui le destine à des séminaires et réceptions. Il est aujourd'hui propriété privée de particuliers.