Château de Commarque | |||
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Période ou style | |||
Début construction | XIIe siècle | ||
Propriétaire actuel | Personne privée | ||
Protection | Classé MH | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Dordogne | ||
Commune française | Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil | ||
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Le Château de Commarque est un château français qui se situe en Dordogne entre Sarlat et Les Eyzies sur la commune des Eyzies-de-Tayac-Sireuil, classé, visitable sur un éperon rocheux au fond de la vallée de la Beune. Le site est un castrum médiéval regroupant, à l'intérieur d'une enceinte, un château, une chapelle et des maisons nobles.
Il fait face au château de Laussel, situé sur l'autre rive de la Beune.
On accède au château par un chemin empierré, puis par un sentier d'environ 600 m à travers bois. Il est tellement difficile d'accès qu'on lui donne le nom de « Forteresse oubliée ».
Il est classé Monument historique par arrêté du 2 septembre 1943.
Fondé au cours du XIIe siècle, ou avant, sur la demande des abbés de Sarlat, le château de Commarque, qui n’est alors qu’une simple tour de bois, doit à l'origine contenir les ambitions des Beynac, leurs vassaux, dans la région et assurer la sécurité de la vallée qui voit le croisement de deux routes commerciales importantes de la région : la route de Périgueux à Cahors et celle de Brive à Bergerac. Au XIIe siècle il existe une agglomération, un donjon avec un logis, une chapelle et des maisons-tours : c'est le castrum de Commarque.
Progressivement, après que la famille de Beynac s'est rendue maître du château, la tour en bois est remplacée par un donjon en pierre plusieurs fois réhaussé, en particulier en 1380. Ainsi, les seigneurs du lieu, les Beynac, logaient dans le donjon seigneurial. Plusieurs autres tours furent construites, accompagnées à chaque fois d'un logis. Les maisons-tours sont tenues par des lignages de petite noblesse dont on connaît quelques noms : les Commarque, les Cendrieux, les Gondrix, les La Chapelle... Chaque maison-tour est constituée d’un enclos, d'accès propres et de fossés.
Pendant la guerre de Cent Ans, les Beynac restent les défenseurs fidèles de la couronne de France. Les anglais s'emparent néanmoins du château en 1406 et le conservent pendant quelques années. Le déclin de la famille des Beynac date de cette époque. Dans les années 1500, il semble que le castrum de Commarque soit déjà déserté des familles résidentes. Plus tard, en 1569, le castrum est à nouveau pris pendant les guerres de religion par les catholiques. C'est sans doute à cette époque que s'est effondrée la salle voûtée.
Guy de Beynac, dernier châtelain de Commarque, y meurt en 1656. Le site est abandonné définitivement au XVIIIe. Un siècle plus tard le château est en ruine.
En 1968, Hubert de Commarque achète les ruines de ses ancêtres. Le site est, à l'époque, entièrement recouvert par la végétation. Il entreprend de consolider les parties les plus abîmées. Depuis 1994 se succèdent des campagnes de consolidation et de restauration. Un programme de recherches archéologiques est en cours pour plusieurs années.
L'écrivain Robert Merle situe l'action de plusieurs romans dans ce site: ainsi Malevil, décrivant la survie d'un petit groupe humain dans le Périgord après la bombe (la rivière Beune devient les Beaunes) et toute la série des romans historiques Fortune de France qui décrit la résistance d'un groupe de Huguenots lors des guerres de religion.
Les numéros dans les légendes se rapportent au plan.
| 1. - Tour d'escalier | ||