Château de Franconville | |
---|---|
| |
| |
Période ou style | Classicisme |
Architecte | Gabriel-Hippolyte Destailleur |
Début construction | 1876 |
Fin construction | 1882 |
Propriétaire initial | Duc de Massa |
Destination initiale | Residence principale |
Propriétaire actuel | conseil d'administration du centre hospitalier de Carnelle |
Destination actuelle | abandon |
Protection | Monument historique en 1987 |
Site Internet | www.chateausmt.com/ |
| |
Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région historique | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Saint-Martin-du-Tertre (Val-d'Oise) | Saint-Martin-du-Tertre |
modifier |
Le château de Franconville-aux-Bois est situé à Saint-Martin-du-Tertre dans le Val-d’Oise, (France).
Construit au XIXe siècle, il a été inscrit sur la liste supplémentaire des Monument historique en 1987.
Ce village fut créé par les Francs, lors de leurs invasions, dans la seconde moitié du Ve siècle et ce lieu devint Franconville-aux-Bois ou sous-Bois selon les documents, pour le différencier de Franconville-la-Garenne. Un château fut établi dans la seigneurie de Franconville, la date n'est pas déterminée. En 1331 elle comptait 38 feux.
Jeanne Le Baveux, dame de Fresnes, Maillebois, Baillet (en partie) et Franconville-aux-Bois apporta par son mariage avec Robert VI d'O, diverses seigneuries dans l'escarcelle de son mari, avec entre autres Franconville-aux-Bois. Cette seigneurie resta dans la famille d'O jusqu'au 26 août 1735, où mourut Adélaïde Geneviève Félicité d'O, marquise de Franconville, en mettant au monde son second fils Antoine Buphile. Son fils aîné, le comte de Lauragais, ne pourrait se prévaloir du titre de marquis de Franconville, ce titre n'étant pas transmissible par les femmes, il était donc tombé en quenouille. Le comte de Lauragais menait grande vie, il eut, entre autres pour maîtresses, Sophie Arnould, une excellente cantatrice. Il fut contraint de vendre ses seigneuries. Franconville-aux-Bois fut acquise par le célèbre avocat Pierre Jean Baptiste Gerbier de la Massilaye en décembre 1769. En 1782, il fera détruire le château des seigneurs d'O et reconstruire le château que l'on voit sur une carte postale sépia faussement attribué aux seigneurs d'O. Le château de M. Gerbier sera à son tour détruit par le duc de Massa en 1876.
Le château actuel fut construit entre 1876 et 1882 par l'architecte Gabriel-Hippolyte Destailleur sur la demande du duc de Massa, Alfred Régnier, arrière-petit-fils de Claude Ambroise Régnier, le Grand Juge, ministre de la Justice de Napoléon Ier. Le duc de Massa, avait hérité à la mort de sa mère, Caroline Adélaïde Andréine, le 17 mai 1874, d'une partie de son patrimoine, ayant un demi-frère Eugène, Albert Roger, il ne disposait pas de tous les biens de sa mère. Elle s'était remariée avec le baron André Hélène Roger, dont Eugène Albert Roger, son second fils, reçut en héritage le château, la ferme et des terres à Vouzeron (Cher).
Le duc de Massa louait un train de la gare du Nord qui menait ses invités à la gare de Belloy-en-France-Saint-Martin-du-Tertre pour assister à de somptueuses réceptions : grand dîner, feu d'artifice et aux opéras interprétés dans son théâtre, qu'il composait également ou ceux de oncle Philippe de Massa. Le théâtre est une copie de celui de Bordeaux dans des proportions moindres. Des noms célèbres sont associés à ces fêtes : Camille Saint-Saëns Pierre Maréchal. Le duc de Massa meurt en 1913 sans descendance. C'est son cousin Jean Louis Napoléon Régnier qui devient le quatrième duc de Massa. Un hôpital militaire fut improvisé, pendant la guerre de 1914-1918, par la duchesse de Massa. Le duc revendra son château en 1924 au département de la Seine qui en fera un établissement pour les tuberculeux, il ouvrira en 1929 accueillant 250 tuberculeux puis un autre bâtiment sera construit dans le parc accueillant aussi 250 malades soit au total 500 tuberculeux. L'hôpital continua de fonctionner dans le château jusqu'en 1992.