Château des Dervallières | |
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Période ou style | |
Fin construction | XIXe siècle |
Destination actuelle | détruit |
Protection | non |
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Pays | France |
Région historique | Bretagne |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Commune française | Nantes |
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Le château des Dervallières, situé dans le parc des Dervallières, commune de Chantenay (actuellement à Nantes), est une habitation noble.
Au XVIe siècle, la famille de Derval fit construire le premier château des Dervallières. Le fief des Dervallières appartenait à la baronnie des Dinan-Laval. Cette branche des Laval avait son hôtel au centre de Nantes, la mairie actuelle que l'on appelait Hôtel des Derval, et une maison de campagne, Les Dervallières.
Ce fief allait de La Contrie à La Garoterie et à Carcouet avec droit de haute justice. Les propriétaires après les Derval (avant le XVème siècle), furent par alliance les Rougé, ainsi que les Malestroit. Françoise de Dinan, comtesse de Laval, acquiert en 1494 ce domaine qu'elle donne ensuite à Jean François de Cardonne, receveur général des Finances du duché. Succèdent ensuite, à partir de 1539 (date de décès de Jean François de Cardonne) et par héritage les familles Tissart (Joachim Tissart était l'époux d'Anne de Cardonne) en 1540, puis d'Argy (François d'Argy) en 1557. En 1573, Claude d'Argy, qui était dame des Dervallères et l'épouse de René du Breil, seigneur de Liré, et gentilhomme ordinaire du roi, possède cette terre.
René du Breil, époux de Claude d'Argy, vend en 1578 l'Hôtel des Derval. Claude d'Argy se défait en 1578 des Dervallières au bénéfice de Georges Morin, sieur du Chapeau, trésorier de Bretagne, et de Claude Morin épouse de Charles de Maillé. Le domaine appartient en 1600 à Urbaine de Maillé, épouse de Jean-François Bonnin. On retrouve ensuite par alliance les Bonnin de Messignac, seigneur de Chalucet (en 1678, Charles Bonnin de Messignac), qui cèdent la propriété en 1699 à Louis Daussain.
Puis, au XVIIIe siècle, le château appartint aux Stapleton, de riches Irlandais de Nantes, propriétaires de grands domaines sur l’île de Saint-Domingue. Jean Ier Stapleton le rachète en 1701 pour le prix de de 64.000 livres et l'agrandit, pour son fils Jean II Stapleton (1696-1776), l'époux d'Anne O'Shiell.
Jean II Stapleton (1696-1776) racheta à son tour en 1741 le fief de la Grande Durandière, puis en 1747 le château de Trèves à Chênehutte-Trèves-Cunault, une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire. En 1747 par échange du 23 mars, la terre de Trèves fut vendue par le maréchal Adrien Maurice de Noailles pour la somme de 510.000 livres à Jean II Stapleton, Adrien Maurice de Noailles ne l'ayant conservée que quelques jours, après l'avoir achetée au duc d'Estrées. Dans l'achat figurait les châtellenies de Milly, Pocé, Villeneuve-Maillard, Sourches, Mardron, la Tour Ménives. Louis XV, par lettres du 23 août 1747, érigea la baronnie en comté, en ajoutant aux seigneuries ci-dessus nommées les terres de Laillou, Baucheron, Virollais, Saugré, la Mimerolle, les Noyers Aménard et Laleau.
Dès 1750, Jean II Stapleton, devenu , comte de Trêves, fait abattre le château de Trèves, n’en conservant que le donjon. Un immense escalier monumental donne accès au nouveau palais. L’escalier intérieur dessert diverses salles voûtées, nues et désertes. Des cuisines occupent le soubassement et plus bas figurent les prisons. Du château de Trèves, il ne reste véritablement que la tour jouxtant l'église.
Dans les années 1820, sur le Château des Dervallières, la famille de La Brosse fait construire une nouvelle maison noble en tuffeau. La propriété est constituée de nombreuses dépendances, d’écuries, de serres, de jardins et de bois. Subsistent aujourd’hui le grand parc, le pigeonnier, le bassin et la façade du pavillon central. Le pigeonnier se dresse à proximité des cités HLM, la municipalité ayant décidé de détruire le château et d'utiliser le parc pour héberger un lycée.