Les chloroalcanes, chlorures d'alkyle ou paraffines chlorées font partie de la famille des halogénoalcanes (dérivés halogénés des alcanes). Ce sont des alcanes (=paraffines) dont un ou plusieurs atomes d'hydrogène ont été remplacés par des atomes de chlore.
Certains d'entre-eux sont des toxiques et cancérigènes avérés.
Leur consommation a selon l'Ineris fortement diminué depuis la fin du XXe siècle, mais ce sont des produits souvent très stables dans l'environnement où ils peuvent s'être accumulés et/ou être bioconcentrés par certaines espèces.
Les chloroalcanes C10-C13 également dits paraffines chlorées à chaîne courte ou PCCC), sont considérés comme cancérigènes et font partie des substances dangereuses à éliminer des rejets dans les eaux douces ou marines d'ici 2020 pour la directive cadre sur l'eau). C'est un polluant marin dont la convention OSPAR (Mesure PARCOM 95/1) exigeait l’abandon avant la fin de 1999 au moins comme plastifiants dans les peintures, revêtements et produits d’étanchéité, fluides de travail des métaux et agent ignifuge (retardateurs de flamme) dans le caoutchouc, les matières plastiques et les textiles. Les seuls usages tolérés étaient pour certaines applications dans les barrages et les mines (où ils devaient être abandonnés avant fin 2004).
La directive 2002/45/CE8 interdit la mise sur le marché de produits contenant des concentrations en chloroalcanes en C10-C13 à un taux supérieures à 1 % (pour l’usinage des métaux (fluide de refroidissement et lubrification) et le graissage du cuir). Et toute autre usage devait être réexaminées par la Commission, en coopération avec les États membres et la commission OSPAR, avant le 1er janvier 2003, à la lumière de toute nouvelle donnée scientifique pertinente concernant les risques présentés par ces produits (pour la santé et l’environnement)
En France, cette directive 2002/45/CE est transcrite par un décret. Les fabricants réunis dans Euro Chlor ont eux-mêmes reconnus la toxicité des PCCC et proposé un retrait volontaire de ces produits du marché, notamment pour l'usinage des métaux alors qu'en 1994 l’industrie du métal en consommait et rejetait encore selon Euro Chlor, au moins 2 800 tonnes/an.
On les appelle aussi chloroalcanes à chaîne courte (C10-C13). Ils intéressent le plus le commerce et l'industrie, mais sont toxiques : La directive 98/98/CE6 les classent dans les substances dangereuses pour l’environnement, nocives et cancérogènes catégorie 3. Les produits vendus sont le plus souvent des mélanges de molécules de différentes longueurs de chaîne carbonée, avec différents taux de chloration. Le nombre CAS le plus courant pour les désigner est le CAS:85535-84-8.
D'après Euro Chlor, selon l'INERIS, ces produits n'étaient plus frabriqués en France, mais en Europe : Caffaro (italien) et Ineos Chlor (autrefois ICI Chlor-Chemicals). en commercialisaient encore en 2003 (sous le nom de Cereclor par exemple).
Ce sont des mélanges de n-alcanes polychlorés. Ils sont issus de la réaction de chlore sur certaines fractions de paraffines issues de la distillation du pétrole.
Les chloroalcanes commercialisés ont une chaîne carbonée de 10 et à 30 atome de carbone, avec un taux de chlore compris entre 40 et 70 %.
Comme celles à chaîne longue, ces paraffines chlorées sont utilisées pour usiner les métaux, progressivement remplacées par des produits non chlorés. De C6-C30 son utilisées comme agent de graissage des cuirs, mais ne sont plus depuis quelques années utilisées comme retardateurs de flamme dans le cuir, selon les fabricants.
On produit aussi des cires en C24.