La plupart des cnidaires vivent en milieu marin mais les hydres sont rencontrées dans les eaux marines et dans les eaux douces selon les espèces.
La plupart des cnidaires sont carnivores mais il existe des espèces d’anémone de mer pouvant se nourrir de végétaux.
Les cnidaires vivent très souvent en association symbiotique. Il s’agit souvent d’une endosymbiose avec des dinoflagellés du genre Symbiodinium appelés zooxanthelles. En absorbant le CO2 produit par le cnidaire, les algues utilisent l’énergie solaire par photosynthèse pour produire des glucides que le cnidaire utilise comme source de nutriments. Les zooxanthelles apportent une grande quantité d’énergie aux cnidaires. Elles favorisent par exemple la précipitation du carbonate de calcium et l’élaboration du squelette constituant les récifs coralliens. En contrepartie, le cnidaire offre une protection à son endosymbiote.
La relation entre l’anémone de mer et le poisson clown est un exemple d'association de type mutualisme. Un mucus protecteur sur le corps du poisson lui permet de tolérer le venin produit par l’anémone. Le poisson trouve un abri au sein de l’anémone. En contrepartie le poisson clown peut servir de leurre pour attirer des proies vers l’anémone. Il peut aussi défendre son anémone contre des attaques de certains poissons pouvant brouter l’anémone.
En raison de l'ancienneté de cette lignée, les fossiles les plus anciens d'Ediacara montrent déjà l'existence de toutes les classes. Les méduses se fossilisent très mal en raison de leur corps très riche en eau ; les polypes sont en revanche plus fréquents car ils possèdent un squelette calcaire. À cause de cela, on ne peut être certain de l'ordre dans lequel les groupes sont apparus.
Selon la théorie traditionnelle, les cnidaires auraient originellement existé sous les deux formes et ce sont les hydrozoaires qui se seraient différenciés des autres en premier. Une nouvelle théorie, cependant, voudrait que seule la forme polype existait à l'origine, ce qui fait des anthozoaires le groupe le plus ancien. Le groupe disparu des conulaires n'est pas bien situé dans la phylogénie. Selon les auteurs, il pourrait constituer une classe à part, faire partie des scyphozoaires ou même former un embranchement distinct des cnidaires.
>Unicellulaires procaryotes | ♦ Échinodermes : Oursin, Crinoïdes, Concombres de mer, étoile de mer et ophiure. | ♦ Bivalves | ||||
>Unicellulaires Eucaryotes | ♦ Gastéropodes (escargots, limaces, etc.) | |||||
>Éponges | ♦ Mollusques | ♦ Céphalopodes (pieuvres, seiches) | ||||
>Polype : hydres, corail et méduse | ||||||
>Vers bilatérien | ♦ Trilobites | |||||
>Poissons agnathes | ♦ Arthropodes primitifs type myriapodes | ♦ Décapodes: crabes et écrevisses | ||||
>Poissons primitifs (poissons cartilagineux) | ♦ Arachnides : araignées, scorpions et acariens | ♦ Libellules | ||||
>Poissons typiques (poissons osseux) | ♦ Serpents | > hexapodes : Insectes type Apterygota . | ♦ Blattes, mantes, termites. | |||
>Poissons type Sarcopterygii | ♦ Dinosaures | ♦ Orthoptère (sauterelle, grillon). | ||||
>Tétrapodes primitifs (type Amphibiens) | ♦ Crocodiles | ♦ Marsupiaux | ♦ Hémiptères (punaises, cigales,...) | |||
>Reptiles primitifs (Amniotes de type Lézard) | ♦ Tortues | ♦ Insectivores (Taupe, Hérisson,...) | ♦ Coléoptère (hanneton, coccinelle,...) | |||
♦ Oiseaux | ♦ Chiroptères | ♦ Hyménoptère (abeille, guêpe, fourmi) | ||||
♦ Primates | ♦ Diptère | |||||
>Mammifères primitifs type monotrème | ♦ Rongeurs et Lagomorphes | ♦ Lépidoptère | ||||
♦ Carnivores | ♦ | |||||
♦ Ongulés | ♦ |
Par rapport aux éponges, le passage à une organisation de type anémone répond à la question récurrente : comment se nourrir ? La formule mise au point par ce groupe consiste à pousser la nourriture vers un "ventre" (cavité gastrique) où elle pourra être digérée sans pouvoir en sortir. Cette stratégie novatrice permet de se nourrir de proies plus grosses ( que les éponges ne peuvent pas filtrer). Dans l'acquisition progressive de fonctionnalités animales, cette évolution suppose deux choses : les cellules se spécialisent (avec l'acquisition de cellules nerveuses et musculaires permettant des mouvements coordonnés) et l'organisme gagne la capacité à prendre une forme définie (morphogénèse), pour que des tentacules efficaces puissent pousser leur proie vers une cavité gastrique fonctionnelle.
Parmi les autres adaptations importantes qu'ont développées les cnidaires par rapport aux éponges, nous trouvons l'organisation cellulaire. En effet, les cnidaires furent les premiers organismes à posséder une réelle structure pluricellulaire. Contrairement aux éponges (qui constituent un ensemble de cellules seulement juxtaposées, possédant des fonctions différenciées), les cnidaires sont des organismes pluricellulaires (ensemble de cellules liées entre elles, appartenant au même organisme, possédant des fonctions différenciées et participant au métabolisme de l'individu). Les cnidaires inventèrent donc via cet accrochage inter-cellulaire les premiers tissus. Les cnidaires durent donc inventer par la même occasion un système permettant d'envoyer un message aux différentes cellules de l'organisme et de coordonner leur action. Nous voyons donc apparaître les premières ébauches de systèmes nerveux et musculaire. Nous parlerons donc plutôt de proto-cellules nerveuses et de cellules myoépithéliales.
Les coraux représentent un stade intermédiaire, où les formes benthiques n'ont que des fonctionnalités de type spongiaire, mais les formes pélagiques adoptent une organisation fonctionnelle de type méduse. Au fil du temps, l'avantage structurel de la réactivité sur la rigidité se fera sentir, et l'organisation fonctionnelle des anémones émergera comme solution gagnante, d'où émergeront finalement les bilatériens initialement vermiformes.