Église Notre-Dame-de-la-Consolation | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
région | Île-de-France | ||
département | Seine-Saint-Denis | ||
Ville | Le Raincy | ||
Culte | catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Début de la construction | 1922 | ||
Fin des travaux | 1923 | ||
Architecte(s) | Auguste Perret | ||
Style(s) dominant(s) | mouvement moderne | ||
Protection | Monument historique Label « Patrimoine du XXe siècle » | ||
Localisation | |||
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L'église Notre-Dame du Raincy est une église moderne construite en 1922-1923 par les architectes français Auguste et Gustave Perret, sur le territoire de la commune du Raincy, dans le département de la Seine-Saint-Denis, près de Paris. Elle est considérée comme un monument emblématique de l'architecture moderne, et doit sa célébrité au fait qu'il s'agit de la première église construite en béton armé en France. À ce titre, elle a été classée comme monument historique par un arrêté du 29 juin 1966. On la surnomme parfois la « Sainte-Chapelle du béton armé ».
Au début du XXe siècle, Le Raincy, dont la population avait plus que doublé en quarante ans, était une paroisse de banlieue dont l'église était trop petite. La loi de 1905 sur la séparation des Église et de l'État a fait que le choix des architectes est revenu aux diocèses commanditaires.
C'est dans ce contexte que l'abbé Félix Nègre, qui était curé doyen du Raincy depuis le 26 juillet 1914, voulut faire construire une nouvelle église en 1918 pour commémorer la victoire à la bataille de l'Ourcq (entre le 1er et le 5 septembre 1914) et en hommage à la ville d'où était partie en septembre 1914 une des colonnes des taxis de la Marne.
En 1922, et malgré quelques dons généreux, la somme réunie était encore dérisoire. Le curé de Meudon-Bellevue, frère cadet de Félix Nègre, avait parmi ses paroissiens Gabriel Thomas, financier de la construction du Théâtre des Champs-Élysées. C'est par ce biais que la paroisse du Raincy entra en contact avec Antoine Bourdelle, Maurice Denis et les frères Perret.
La première pierre a été posée le 30 avril 1922, et les travaux ont été menés rapidement, puisque l'église a été inaugurée et consacrée quatorze mois plus tard, le 17 juin 1923 par Monseigneur Gibier, évêque de Versailles.
Les vitraux sont un élément indispensable de l'église Notre-Dame du Raincy. Une montée chromatique permet de passer d'un bleu froid et vert tendre à l'entrée au bleu marial soutenu de rouge du sanctuaire. Les façades nord et sud, traitées en tons chauds, présentent des variations de jaunes, roses et ocres, avec des touches de vert et de bleu.
Les parties décoratives ont été entièrement créées par le maître-verrier Marguerite Huré, qui a réalisé pour un budget limité en un peu plus d'un an (1922-1923) l'ensemble des motifs géométriques. Ils sont peints au vernis à froid sur verre blanc, mais ce procédé excluant la cuisson ne pouvant être que provisoire, il sera repris quelques années plus tard en façade nord par une mise au plomb, sur la façade sud un parti de dessin à la grisaille couchée sur verre antique de couleur sera adopté. Pour faire ressortir chaque élément vitré et l'isoler de son cadre, Marguerite Huré crée un filet de perles blanches qui filtre la lumière et qui contribue à l'unité d'ensemble.
Les vitraux furent conçus comme un programme iconographique de dix grandes verrières. Ils ont été réalisés par Marguerite Huré sur des cartons de Maurice Denis (pour les parties figurées). Au centre de chaque verrière se trouve un vitrail illustrant la vie de Marie :
On peut noter que ces vitraux sont sur une trame carrée (10 × 10 cm) qui s'interrompt pour les éléments importants du dessin, à savoir les visages et les mains. Le choix de ce parti, inspiré par les vitraux de l'église Saint-Eustache revient à Marguerite Huré, Maurice Denis, en lui remettant les cartons, n'avait donné aucune indication quant à la coupe des verres.