Église Notre-Dame du Raincy - Définition

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Introduction

Église Notre-Dame-de-la-Consolation
Façade de l'église Notre-Dame du Raincy

Latitude
Longitude
48° 53′ 45″ Nord
       2° 30′ 49″ Est
/ 48.895833, 2.513611
 
Pays France
région Île-de-France
département Seine-Saint-Denis
Ville Le Raincy
Culte catholique romain
Type Église paroissiale
Début de la construction 1922
Fin des travaux 1923
Architecte(s) Auguste Perret
Style(s) dominant(s) mouvement moderne
Protection Monument historique
Label « Patrimoine du XXe siècle »
Localisation
 
Église Notre-Dame du Raincy

L'église Notre-Dame du Raincy est une église moderne construite en 1922-1923 par les architectes français Auguste et Gustave Perret, sur le territoire de la commune du Raincy, dans le département de la Seine-Saint-Denis, près de Paris. Elle est considérée comme un monument emblématique de l'architecture moderne, et doit sa célébrité au fait qu'il s'agit de la première église construite en béton armé en France. À ce titre, elle a été classée comme monument historique par un arrêté du 29 juin 1966. On la surnomme parfois la « Sainte-Chapelle du béton armé ».

Les raisons de la construction

Au début du XXe siècle, Le Raincy, dont la population avait plus que doublé en quarante ans, était une paroisse de banlieue dont l'église était trop petite. La loi de 1905 sur la séparation des Église et de l'État a fait que le choix des architectes est revenu aux diocèses commanditaires.

C'est dans ce contexte que l'abbé Félix Nègre, qui était curé doyen du Raincy depuis le 26 juillet 1914, voulut faire construire une nouvelle église en 1918 pour commémorer la victoire à la bataille de l'Ourcq (entre le 1er et le 5 septembre 1914) et en hommage à la ville d'où était partie en septembre 1914 une des colonnes des taxis de la Marne.

En 1922, et malgré quelques dons généreux, la somme réunie était encore dérisoire. Le curé de Meudon-Bellevue, frère cadet de Félix Nègre, avait parmi ses paroissiens Gabriel Thomas, financier de la construction du Théâtre des Champs-Élysées. C'est par ce biais que la paroisse du Raincy entra en contact avec Antoine Bourdelle, Maurice Denis et les frères Perret.

La première pierre a été posée le 30 avril 1922, et les travaux ont été menés rapidement, puisque l'église a été inaugurée et consacrée quatorze mois plus tard, le 17 juin 1923 par Monseigneur Gibier, évêque de Versailles.

Les vitraux

Les vitraux sont un élément indispensable de l'église Notre-Dame du Raincy. Une montée chromatique permet de passer d'un bleu froid et vert tendre à l'entrée au bleu marial soutenu de rouge du sanctuaire. Les façades nord et sud, traitées en tons chauds, présentent des variations de jaunes, roses et ocres, avec des touches de vert et de bleu.

Les parties décoratives ont été entièrement créées par le maître-verrier Marguerite Huré, qui a réalisé pour un budget limité en un peu plus d'un an (1922-1923) l'ensemble des motifs géométriques. Ils sont peints au vernis à froid sur verre blanc, mais ce procédé excluant la cuisson ne pouvant être que provisoire, il sera repris quelques années plus tard en façade nord par une mise au plomb, sur la façade sud un parti de dessin à la grisaille couchée sur verre antique de couleur sera adopté. Pour faire ressortir chaque élément vitré et l'isoler de son cadre, Marguerite Huré crée un filet de perles blanches qui filtre la lumière et qui contribue à l'unité d'ensemble.


Les vitraux furent conçus comme un programme iconographique de dix grandes verrières. Ils ont été réalisés par Marguerite Huré sur des cartons de Maurice Denis (pour les parties figurées). Au centre de chaque verrière se trouve un vitrail illustrant la vie de Marie :

  1. « L'Annonciation »
  2. « La Visitation »
  3. « La Nativité de Jésus »
  4. « Les noces de Cana », Auguste Perret figure parmi les convives
  5. « Marie rencontre Jésus portant sa croix »
  6. « Marie au pied de la croix »
  7. « La communion de Marie »
  8. « Marie le jour de la Pentecôte »
  9. « L'Assomption »
  10. « Souvenir de la victoire de l'Ourcq en 1914 », ce vitrail (parfois appelé La Vierge aux Taxis) représente des taxis, des « poilus » et des généraux (Foch, Gallieni et Maunoury, dont le poste de commandement était à la mairie du Raincy), en souvenir du départ du Raincy, en septembre 1914, d'une des colonnes des taxis de la Marne.

On peut noter que ces vitraux sont sur une trame carrée (10 × 10 cm) qui s'interrompt pour les éléments importants du dessin, à savoir les visages et les mains. Le choix de ce parti, inspiré par les vitraux de l'église Saint-Eustache revient à Marguerite Huré, Maurice Denis, en lui remettant les cartons, n'avait donné aucune indication quant à la coupe des verres.

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