Église Sainte-Anne de Gassicourt | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Ville | Mantes-la-Jolie |
Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattaché à | Diocèse de Versailles |
Début de la construction | Xe siècle |
Fin des travaux | XIIIe siècle |
Style(s) dominant(s) | romane |
Protection | Monument historique (1862) |
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L’église Sainte-Anne de Gassicourt, de style roman, se situe dans la commune de Mantes-la-Jolie, à environ deux kilomètres de la Collégiale Notre-Dame, dans le département des Yvelines.
L'église Sainte-Anne de Gassicourt, des Xe et XIe siècles, se situait à sa construction, dans les bois et couvrait un domaine important. Les moines de Gassicourt possédaient des terres qui s'étalaient sur les rives de la Seine entre la Roche-Guyon et Aubergenville. L'église se situe aujourd'hui dans la commune de Mantes-la-Jolie. À l'origine église abbatiale, l'abbaye Sainte-Anne ne rassemblait qu'une dizaine de moines. Après de multiples destructions, (elle fut reconstruite au XIIe siècle) il ne subsiste actuellement de l'abbaye qu'une sacristie. Peu avant 1074, les terres sont cédées à l'abbaye de Cluny par Simon, Comte de Mantes, du Vexin, et du Valois. En 1074, Raoul de Mauvoisin, seigneur du Mantois, fait don de l'église elle-même à l'abbaye de Cluny, qui édifie alors le prieuré Saint-Sulpice. Puis, le domaine passe sous l'autorité de l'abbaye de Cîteaux. Les terres de Gassicourt resteront de fait très largement possédées par les comtes de Mantes et leurs vassaux, essentiellement les Mauvoisin, mais également par les rois de France Philippe Ier et Louis VI. En 1738, l'ensemble du domaine est acheté par François-Olivier de Senozan, marquis de Rosny, qui contraint au départ des moines l'année suivante. Les bâtiments claustraux sont détruits.
Enfin restaurée entre 1856 et 1874, l'église est classée monument historique en 1862. Elle fut malheureusement endommagée par les bombardement de la seconde guerre mondiale en 1944, puis de nouveau restaurée peu après.
La nef, au plafond en bois, est délimitée par deux rangés de quatre piliers romans. Leurs huit chapitaux ainsi que les impostes des piles du transept (du XIIème siècle), possède une indéniable influence normande (structure, motifs décoratifs comme des pointes de diamants, des entrelacs etc...). Les voûtes du déambulatoire sont elles aussi de style roman.
Les vitraux du XIVe siècle font la célébrité du lieu. À noter, le vitrail en rosace au-dessus du portail, en oculus, représentant une roue de la bonne fortune, de facture parisienne, achevée vers 1130. On peut aussi ajouter les splendides vitraux du transept (dont un cycle dédié aux rois mages, à la passion du Christ, ou encore aux martyrs Saint-Laurent, Saint-Etienne, et Saint-Vincent) ainsi que du chœur réalisés entre 1260 et 1270 (représentant des Saints de plain-pied, à droite: saint Hugo, saint Éloi, saint Paul et saint Patrick, et à gauche saint Sulpice, saint Nicolas, saint Jean l'évangéliste, et saint Jean Baptiste.