Église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Yvelines | ||
Ville | Aubergenville | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église | ||
Début de la construction | 1927 | ||
Fin des travaux | 1928 | ||
Architecte(s) | Paul Tournon | ||
Style(s) dominant(s) | Église en béton armé | ||
Protection | Inscription à l'inventaire des MH en 1977 | ||
Localisation | |||
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L'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus d'Élisabethville, aujourd'hui nommée « Édifice culturel Sainte-Thérèse », est l'une des premières églises en béton armé construites en France, et la première église entièrement construite et sculptée dans le béton. Située place de Louvain dans la cité résidentielle d'Élisabethville (commune d'Aubergenville, Yvelines), elle a été construite comme une chapelle votive dédiée à Sainte-Thérèse de Lisieux, en hommage à l'amitié franco-belge. Elle est l'œuvre de l'architecte Paul Tournon. Le sculpteur Carlo Sarrabezolles a taillé directement dans le béton frais, en six semaines, les trente-cinq statues qui composent la façade occidentale.
L'église Sainte-Thérèse d'Élisabethville s'inscrit dans la campagne de construction d'édifice cultuels dans la banlieue parisienne survenue pendant l'entre-deux guerres, et principalement dans les années 1920. L'église a été construite six ans après le début des travaux de la cité d'Élisabethville, lesquels avaient débuté en 1921, et devaient être placés sous le signe de l'amitié franco-belge. Le nom d'Élisabethville a d'ailleurs été choisi en hommage à la reine Élisabeth de Belgique. Le lieu de villégiature que constituait alors Élisabethville ne possédait ni église ni aucun édifice cultuel, ce qui poussa le prêtre d'Aubergenville, l'abbé Albert Mancel, à lancer une souscription en vue de l'édification d'une église à partir de 1927, prétextant d'ailleurs qu'« une cité sans église est un corps sans âme ». C'est ainsi que des fonds privés franco-belges sont mobilisés pour l'édification d'une chapelle votive qu'Edmond Ramoisy, président de La Belgique prévoyante, confie à l'architecte Paul Tournon. La chapelle, dédiée à sainte Thérèse de Lisieux, est construite elle aussi en honneur de l'amitié franco-belge. La construction de l'église se déroule en une année, du 18 septembre 1927 (pose de la première pierre), au 1er juillet 1928, date à laquelle elle est inaugurée par l'évêque de Versailles. C'est entre 1930 et 1933 que sont réalisées les peintures murales du chœur, du baptistère et de la chapelle des morts, par madame Chanteaud-Chabas et Élisabeth Tournon-Branly, épouse de l'architecte.
En 1965, après les mesures prises par le concile Vatican II, l'aménagement intérieur et l'ameublement sont modifiés. C'est ainsi que disparaissent l'autel et la chaire, tous deux en béton, et qu'est déplacée la statue de sainte Thérèse, réalisée par Lucie Delarue-Mardrus. L'édifice est inscrit à l'Inventaire des monuments historiques le 25 juillet 1977, avant d'être acheté par la commune d'Aubergenville en 1983. Il faudra attendre le mois de janvier 1986 pour que des restaurations soient entreprises. Elles s'achevèrent un an plus tard. La statue de Sainte-Thérèse retrouve sa place dans le chœur le 20 septembre 1997. Les derniers vitraux de la nef, réalisés par Bruno de Pirey, sont installés pour l'exposition anniversaire des 70 ans de l'édifice en 1998.