L’industrie de l'énergie en France représente 1,9 % du PIB en 2007, et environ 194 000 emplois directs et indirects.
La facture énergétique totale de la France est passée de 15 milliards d'euros courants environ entre 1985 et 2000 à plus de 45 milliards d'euros à la fin des années 2000, en raison de la forte augmentation du prix du pétrole.
L’intensité énergétique de l’économie française a diminué de 45 % depuis les années 1970, rendant l'économie moins dépendante des fluctuations de prix du pétrole, par rapport aux années 1970 marquées par les deux chocs pétroliers.
Une Loi de programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixe les orientations de politique énergétique française, avec deux objectifs :
Les sous-objectifs sont :
Des objectifs quantitatifs par filière ont été définis, par filières et pour les horizons 2010 et 2015, visant 21% de consommation intérieure d’électricité d’origine renouvelable en 2010.
En 2007, dans le cadre du Grenelle Environnement, des objectifs ont été définis, notamment en faveur des énergies renouvelables.
La France est contrainte par la politique énergétique de l'Union européenne. La France s’est engagée dans le cadre de l’Union européenne à respecter des objectifs :
La France contribuent aux décisions dans le cadre européen, notamment avec la Commission européenne . Ces décisions aboutissent à des recommandations ou des obligations
Le gouvernement français définit et met à jour un plan climat. Il oblige notamment Électricité de France à racheter l’électricité produite par des particuliers ou des entreprises, issues de sources renouvelables, à des tarifs de rachat plus élevés que le prix de marché (contrat de 15 à 20 ans). Une prime supplémentaire peut prendre en compte la contribution de la production des filières à « la réalisation de d’objectifs tels que la qualité de l’air, lutte contre l’effet de serre, maîtrise des choix techniques d’avenir ». Au final, le coût de ses énergies est reporté sur les consommateurs d'électricité.
Des crédits d'impôts (au taux majoré de 50% au 1er janvier 2006, valable en 2007) sont mis en place pour encourager les équipements des ménages fonctionnant avec une source d’énergie renouvelable (ex : alimentation solaire photovoltaïque).
Un système de traçabilité de l'électricité (« garanties d’origine ») a été mis en place pour permettre aux particuliers de choisir, contre un surcoût, l'origine de leur électricité.
Pour atteindre ses objectifs nationaux et remplir sa part des engagements européens, la France a lancé en 2003-2004 des appels d’offres pour encourager la production d'énergie à partir de la biomasse (chaleur, biogaz…) et de l’éolien (dont offshore).
En 2005, avaient été retenus :
Ces projets valorisaient des sous-produits agricoles, sylvicoles ou industriels (ex : marc de raisin, bois en plaquettes pour chaudière-bois, boues d’épuration de papeterie), avec au total 81,5 MW installés début 2007, ce qui reste très modeste par rapport à ce qui se fait en Europe du Nord.
Un nouvel appel d’offres "biomasse" européen a été lancé fin 2006 comprenant une tranche de 220 MW destinée à des installations d’une puissance supérieure à 9 MW et une tranche de 80 MW pour des installations situées entre 5 et 9 MW. Les projets déposés mi 2007 sont examinés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
En mars 2007, le Centre de valorisation organique de Sequedin a été mis en activité près de Lille. Il assure le traitement des déchets, extractant du biogaz qui sert de carburant à une centaine de bus des transports urbains de la métropole lilloise. Il permet d'économiser l'équivalent de 4,48 millions de litres de gazole par an.