Énergie en France - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

L'énergie dans l'économie

L’industrie de l'énergie en France représente 1,9 % du PIB en 2007, et environ 194 000 emplois directs et indirects.

La facture énergétique totale de la France est passée de 15 milliards d'euros courants environ entre 1985 et 2000 à plus de 45 milliards d'euros à la fin des années 2000, en raison de la forte augmentation du prix du pétrole.

L’intensité énergétique de l’économie française a diminué de 45 % depuis les années 1970, rendant l'économie moins dépendante des fluctuations de prix du pétrole, par rapport aux années 1970 marquées par les deux chocs pétroliers.

Politique énergétique

Une Loi de programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixe les orientations de politique énergétique française, avec deux objectifs :

  • maîtriser les consommations énergétiques et faire des économies d’énergie ;
  • développer une offre diversifiée s'appuyant en priorité sur les filières de production d’énergie sans émission de gaz à effet de serre, tout en limitant la dépendance vis-à-vis des approvisionnements en matière fossile.

Les sous-objectifs sont :

  • atteindre une baisse de l’intensité énergétique finale de 2 % par an d’ici à 2015 (rapport entre la consommation d’énergie et la croissance économique) et de 2,5 % sur la période 2015 à 2030 ;
  • produire 10 % des besoins énergétiques français à partir d’énergies renouvelables avant fin 2010 (avec objectifs chiffrés pour chaque vecteur énergétique en 2010)
  • production intérieure d’électricité d’origine renouvelable à hauteur de 21 % de la consommation en 2010 ;
  • augmenter de 50% la production de chaleur renouvelable (soit environ + 5 Mtep) ;
  • augmenter la part des agrocarburants et autres carburants renouvelables dans les carburants utilisés pour le transport : 5,75 % au 31 décembre 2008, 7 % au 31 décembre 2010 et 10 % au 31 décembre 2015 ;
  • développer la recherche sur l’efficacité énergétique, les agrocarburants ou carburants synthétiques de deuxième génération issus de la biomasse, le captage et le stockage géologique du CO2, le photovoltaïque, l'hydrogène et les piles à combustible, le stockage de l'énergie et le développement conjoint de la chimie du végétal et de bioénergies au sein de bioraffineries.

Des objectifs quantitatifs par filière ont été définis, par filières et pour les horizons 2010 et 2015, visant 21% de consommation intérieure d’électricité d’origine renouvelable en 2010.

En 2007, dans le cadre du Grenelle Environnement, des objectifs ont été définis, notamment en faveur des énergies renouvelables.

La France est contrainte par la politique énergétique de l'Union européenne. La France s’est engagée dans le cadre de l’Union européenne à respecter des objectifs :

  • l'objectif européen des « 3x20 en 2020 »
  • le principe du « Facteur 4 » (division par quatre de ses émissions d’ici à 2050, pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990)
  • l'augmentation de la production d’énergie renouvelable pour atteindre ou dépasser 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2020.

La France contribuent aux décisions dans le cadre européen, notamment avec la Commission européenne . Ces décisions aboutissent à des recommandations ou des obligations

Le gouvernement français définit et met à jour un plan climat. Il oblige notamment Électricité de France à racheter l’électricité produite par des particuliers ou des entreprises, issues de sources renouvelables, à des tarifs de rachat plus élevés que le prix de marché (contrat de 15 à 20 ans). Une prime supplémentaire peut prendre en compte la contribution de la production des filières à « la réalisation de d’objectifs tels que la qualité de l’air, lutte contre l’effet de serre, maîtrise des choix techniques d’avenir ». Au final, le coût de ses énergies est reporté sur les consommateurs d'électricité.

Des crédits d'impôts (au taux majoré de 50% au 1er janvier 2006, valable en 2007) sont mis en place pour encourager les équipements des ménages fonctionnant avec une source d’énergie renouvelable (ex : alimentation solaire photovoltaïque).

Un système de traçabilité de l'électricité (« garanties d’origine ») a été mis en place pour permettre aux particuliers de choisir, contre un surcoût, l'origine de leur électricité.

Pour atteindre ses objectifs nationaux et remplir sa part des engagements européens, la France a lancé en 2003-2004 des appels d’offres pour encourager la production d'énergie à partir de la biomasse (chaleur, biogaz…) et de l’éolien (dont offshore).

En 2005, avaient été retenus :

  • 14 projets biomasse (216 MW prévus)
  • un projet biogaz (16 MW prévus).

Ces projets valorisaient des sous-produits agricoles, sylvicoles ou industriels (ex : marc de raisin, bois en plaquettes pour chaudière-bois, boues d’épuration de papeterie), avec au total 81,5 MW installés début 2007, ce qui reste très modeste par rapport à ce qui se fait en Europe du Nord.

Un nouvel appel d’offres "biomasse" européen a été lancé fin 2006 comprenant une tranche de 220 MW destinée à des installations d’une puissance supérieure à 9 MW et une tranche de 80 MW pour des installations situées entre 5 et 9 MW. Les projets déposés mi 2007 sont examinés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

En mars 2007, le Centre de valorisation organique de Sequedin a été mis en activité près de Lille. Il assure le traitement des déchets, extractant du biogaz qui sert de carburant à une centaine de bus des transports urbains de la métropole lilloise. Il permet d'économiser l'équivalent de 4,48 millions de litres de gazole par an.

Page générée en 0.121 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise