L'équithérapie, souvent appelée hippothérapie en Belgique, est une médecine non conventionnelle et complémentaire prenant en considération le patient dans son entité physique et psychologique, et utilisant le cheval comme partenaire thérapeutique afin d'atteindre des objectifs fixés en fonction de la spécialité du thérapeute.
Selon la Société Française d'Equithérapie, « L'équithérapie est un soin psychique médiatisé par le cheval et dispensé à une personne dans ses dimensions psychique et corporelle. ».
L'équithérapie n'est pas une profession réglementée par la législation française. Il en résulte que le titre d'équithérapeute ou d'hippothérapeute n'est pas protégé par la loi, et qu'il n'existe pas de formation d'État garantissant la compétence des professionnels.
Les différents organismes représentatifs s'accordent sur le fait qu'il est nécessaire, afin d'exercer dans de bonnes conditions, que les thérapeutes aient reçu une double formation :
Une large partie des personnes pratiquant l'équithérapie aujourd'hui n'ont pas reçu une telle formation, ce qui soulève le problème de la légitimité de leur pratique et qui implique des considérations d'ordre éthique et déontologique.
Les définitions des différents termes qualifiant les activités thérapeutiques associant le cheval sont controversées. La délimitation précise des champs couverts par les mots équithérapie, hippothérapie, thérapie avec le cheval, thérapie équestre, psychothérapie avec le cheval, rééducation par l'équitation ou rééducation équestre reste floue et peu consensuelle.
De nombreux thérapeutes utilisant les mêmes outils définiront leur pratique en utilisant un qualificatif différent, alors qu'inversement, des thérapeutes ayant une orientation divergente (soin somatique ou soin psychique par exemple) peuvent utiliser la même appellation, faute de consensus quant à la terminologie.
Autre conséquence du manque de repères légaux, la confusion fréquente entre soin, sport adapté et loisir adapté. Le fait qu'une personne handicapée, malade ou en souffrance côtoie un cheval est souvent qualifié improprement d'équithérapie, alors même que cette activité n'est pas nécessairement encadrée par un thérapeute, et ne comporte pas spécifiquement d'objectifs thérapeutiques.
D'autre part, le souhait des patients n'est pas non plus nécessairement pris en compte, amenant certains vers une pratique sportive de l'équitation alors qu'ils étaient en demande d'un espace thérapeutique, ou au contraire amenant vers des thérapeutes des patients qui sont dans la recherche d'une activité de loisir qui devrait relever d'un enseignant et non d'un soignant.
La distinction entre soin, sport adapté et loisir adapté est difficile à établir en France, dans le sens où la législation actuelle relative à l'éducation sportive tend à classer l'ensemble des structures équestres sous l'égide du ministère de la jeunesse et des sports, compliquant ainsi la possibilité pour un lieu spécifiquement tourné vers l'équithérapie de n'être pas associé à un organisme en lien avec le sport. C'est notamment face à ces difficultés à faire admettre l'indépendance des pratiques thérapeutiques, par rapport au cadre sportif existant actuellement pour les activités équestres, que les organismes représentatifs des praticiens de l'équithérapie ont ouvert une démarche visant à faire reconnaître officiellement la spécificité de leur profession.