Espace Métro Accords est une structure créée en 1997 par la RATP, chargée d'attribuer aux artistes des accréditations pour jouer dans l'enceinte du métro de Paris.
En 2002, 367 accréditations ont été attribuées par un jury composé d'employés volontaires de la Régie.
En 1973, une étude commandée par la RATP mentionne deux situations opposées : le bus est jugé peu fiable mais agréable à utiliser ; le métro est jugé très efficace mais reste jugé comme un endroit clos, triste, sombre et déshumanisé (avant même l'apparition des composteurs automatiques) où l'expression "Métro-Boulot-Dodo" prend tout son sens.
Pierre-Robert Tranié est missionné pour suggérer des améliorations : « Il [faut] apporter quelque chose pour combler le temps vide, le temps mort. Pour que prendre le métro ne soit pas seulement une descente aux enfers », dit-il.
La RATP utilise alors les infrastructures de son métro (puis de son RER) pour proposer à ses voyageurs diverses distractions, d'abord événementielles, puis au quotidien.
La Régie exclut toute animation à l'intérieur des rames du métro (les voyageurs pourraient se sentir "prisonniers" de la rame sonorisée), mais valide l'idée d'une animation dans les stations. La Direction souhaite même élargir ces animations pour intégrer les problèmes de la vie quotidienne : « Show métiers » proposera ainsi une animation dédiée à l'orientation des jeunes.
En 1983, ce service est doté de 3 millions de francs pour son fonctionnement, elle les justifie en rappelant le confort du voyageur, mais aussi en évoquant l'amélioration de l'image de marque de la société. A titre de comparaison, ce budget est deux fois moindre que celui de la communication directe (dont notamment le resté célèbre « Ticket-chic, ticket-choc » de l'époque).
La première expérience musicale de la RATP remonte à 1977 avec une opération nommée Métro Molto Allegro.
100 artistes se produisent dans 20 stations, le final, à Auber, réunit 5000 personnes.
En 1989, la RATP décide d'autoriser certains musiciens à jouer dans le métro afin d'élargir sa politique d'animation du réseau. Ces derniers sont autorisés à jouer uniquement dans les couloirs pour ne pas importuner les voyageurs captifs dans les rames et pour préserver la sécurité des voyageurs sur les quais. Ainsi, entre 1989 et 1997, une centaine de musiciens étaient accrédités chaque année par la RATP. À l'époque, il n'y avait pas de structure dédiée : c'était le département de la sécurité qui se chargeait d'autoriser ces musiciens à jouer. Il n'y avait pas d'auditions : les premiers arrivés étaient les premiers servis.
Devant l'affluence de musiciens, la RATP est contrainte de mieux s'organiser. Une structure dédiée est créée pour faire face au nombre de demandes.
Alain Souchon, Lââm, Keziah Jones, Manu Dibango, Jacques Higelin, Touré Kounda, Dany Brillant, Ben Harper, Shola Ama