La plante contient des polysaccharides immunologiquement actifs, des benzofuranes, des lactones sesquiterpéniques du groupe des germacranolides (eupatoriopicrine et dérivés voisins), des flavonoïdes, des stérols, des huiles essentielles (70 constituants identifiés mais avec des variations importantes suivant les lieux de récoltes) et des alcaloïdes pyrrolizidiniques
CLASSE | COMPOSES | REFERENCES |
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Huiles essentielles | Germacrène D (27%), germacrène B (12%), valencène (10%), β-caryophyllène (9%), cypérone, α-phellandrène | Mirza, Paolini |
Alcaloïdes pyrrolizidiniques | Echinatine, lycopsamine, intermédine, rindérine (feuilles), supinine (racines), viridiflorine, cynaustraline, amabiline | Bruneton, Edgar, Yan |
Flavonoïdes | Hispiduline, pectolinarigénine, eupafoline, jaceosidine, centaureidine | Stevens |
Une étude sur le Rat a mis en évidence des propriétés cholérétiques (facilitant la sécrétion de la bile) et hépatoprotectrices, à fortes doses, en accord avec la tradition populaire qui en fait une plante cholagogue.
Traditionnellement, la racine est reconnue comme douée de propriétés cholagogues et laxatives. La plante (feuilles, fleurs et racine) est recommandée pour pallier des troubles du foie ou des reins. Cependant, l'eupatoire contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques, et présente donc une toxicité à forte doses ou en usage prolongé.
Une eupatoire chinoise proche, Eupatorium fortunei, est une plante médicinale importante de la pharmacopée traditionnelle. Elle est réputée traiter les refroidissements dus à la chaleur de l'été, les nausées et les troubles gastro-intestinaux.
Les textes de l'Antiquité gréco-latine traitent d'une plante appelée eupatorion qui ne saurait être identifiée à aucune espèce du genre Eupatorium (famille des Astéracées) mais à l'aigremoine eupatoire.