Le seul traitement efficace actuellement est l’injection en intraveineuse de ribavirine, un antiviral utilisé en particulier pour le traitement de l'hépatite C.
Pour être efficace, le traitement doit être administré au stade précoce de la maladie. Prescrit dès les 6 premiers jours, il permet de faire baisser le taux de létalité de 90%.
Ce traitement peut engendrer de nombreux effets indésirables en particulier des anémies sévères. Ces effets indésirables sont heureusement réversibles après l’arrêt du traitement.
La faible spécificité des symptômes précoces rend le diagnostic difficile dans les premiers jours de la maladie. Cela constitue la principale limite de ce traitement puisque l’antiviral n’est efficace qu’au stade précoce de la maladie. La maladie reste donc actuellement difficile à soigner.
Il n’existe actuellement aucun vaccin pour cette maladie.
La prévention de la maladie passe par la promotion d'une bonne hygiène pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations. Les mesures préconisées par l’OMS sont : la conservation des aliments dans des contenants résistant aux rongeurs, l'élimination des ordures loin des habitations, le maintien de la propreté à l'intérieur de celles-ci et la présence de chats.
Actuellement de nombreux laboratoires recherchent un vaccin contre la fièvre de Lassa. En France en particulier des recherches sont menées par des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'INSERM au sein du laboratoire P4 au centre de recherche Mérieux-Pasteur à Lyon.
Les chercheurs ont isolé des protéines de surface du virus qui permettent d’activer la production d'anticorps. Cependant on observe des variations importantes, à un taux de 20 %, au niveau de ces protéines. En conséquence les réactions immunitaires peuvent être fort différentes. Pour produire un vaccin efficace, il faudrait réussir à trouver le « dénominateur commun » à toutes ces glycoprotéines qui permettent de stimuler la production d'anticorps agissant dans tous les cas.
L'espoir est faible, mais ces protéines restent les seules solutions connues actuellement ouvrant une voie vers l'élaboration d'un éventuel vaccin.