Francesco Maria Appendini (né le 4 novembre 1768, à Poirino, dans l'actuelle province de Turin, alors dans le Royaume de Sardaigne et mort en 1837) est un historien, un pédégogue, un linguiste et un archéologue italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.
Poirino faisait partie du royaume de Piémont-Sardaigne et Francesco Maria Appendini reçut une première éducation dans son pays natal. Il étudia par la suite à Rome, entrant dans les ordres du Scolarum (Scolopj), une fraternité chrétienne vouée à l'éducation en Italie et dans les pays voisins.
Nommé professeur de rhétorique au collège du Scolarum à Raguse (l'actuelle Dubrovnik), il se forma en autodidacte à l'étude des langues slaves. L'invasion napoléonienne, l'obligea dès lors à faire de la République de Raguse sa véritable patrie. On lui doit alors son principal ouvrage sur l'histoire et la littérature de la côte dalmate.
Après l'invasion française, Appendini parvint à sauver l'ordre de Scolopj et prit la direction du collège qui reçut pour mission de former les étudiants de l'ancienne république et de Kotor (Cattaro). Son frère, Urbano Appendini, y devint professeur de mathématiques.
En 1808, il publie une grammaire croate.
En 1810, il écrivit De Praestantia et Venustate Linguae Illyricae, destiné à former un appendice au Dictionnaire des langues illyriennes du père Gioacchino Stulli de Ragusa. Puis il entreprit un ouvrage (inachevé) sur l'origine des noms illyriens dans la géographie européenne.
En 1815, l'Autriche prit possession de l'Illyrie et les territoires de l'ancienne République furent incorporés à l'empire autrichien. Appendini et son frère Urbano se rendirent à Vienne dans l'espoir de plaider leur cause auprès de l'empereur François Ier d'Autriche afin de créer à Zadar (Zara), un institut de formation des maîtres pour la future Croatie. Ils furent entendus.
Appendini revint par la suite à Dubrovnik. Son frère demeura à Zadar, qu'il dirigea et où il mourut en 1834. Après quoi, Appendini retourna à Zadar occuper la place de son frère. Il y mourut en janvier 1837 d'une crise d'apoplexie et y fut enterré. L'un de ses anciens étudiants, l'avocat Antonio Casnacich, prononça son éloge funèbre
En 1803, Appendini publie Notizie Istorico-Critiche Sulla Antichita, Storia, e Letteratura de' Ragusei (en deux volumes), dédicacé au sénat de Raguse et considéré généralement comme son meilleur ouvrage sur cette république.
On citera aussi, parmi les figures qu'Appendini ressuscite, le physicien Baglivi, le mathématicien Roger Joseph Boscovich, et les auteurs latins Raimondo Cunich, Bernardo Zamagna, le Cardinal Giovanni Stoiko, le juriste Simone Benessa, et le commerçant lettré Benedetto Cotrugli, les poètes slaves Ivan Gundulic (Giovanni di Francesco Gondola). On luit encore d'autres travaux :