Glis glis - Définition

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Statut de protection

Europe : annexe III de la Convention de Berne : espèce protégée, pouvant faire l'objet de prélèvements si la densité de ses populations le permet.

Région wallonne : espèce protégée depuis mars 1983.

Habitat

Loir entré dans une maison

Le loir est un animal jamais abondant et, dans de grandes parties de son aire de répartition, il est extrêmement rare. Il vit principalement dans les forêts caducifoliées, spécialement les hêtraies et les chênaies mais habite aussi les parcs, les vergers, les formations buissonnantes et les lisières. Il adopte volontiers le couvert de cabanes forestières et peut rentrer dans les maisons.

Régime alimentaire

Loirs mangeant une pêche

Le loir est végétarien. Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D'autres fruits figurent au menu lorsque l'occasion se présente: pommes, prunes, mûres, myrtilles, figues, poires. Il aime aussi les bourgeons et les fleurs, mange également des champignons et écorce volontiers les jeunes pousses. Il ne dédaigne pas les insectes, les crustacés (cloportes) ou certains mollusques et se repaît occasionnellement de petits vertébrés, notamment des jeunes oiseaux qu'il trouve au nid. En automne, les loirs engraissent énormément et stockent un peu de nourriture, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques pour affronter la longue période d'hibernation.

Prédateurs et parasites

Comme pour les autres gliridés, les principaux prédateurs du loir sont les rapaces nocturnes, notamment hibou grand-duc (Bubo bubo) et chouette hulotte (Strix aluco). Parmi les carnivores, c'est surtout la martre (Martes martes), le chat sauvage (Felis sylvestris) et, dans une moindre mesure, la fouine (Martes foina) qui comptent le loir au nombre de leurs proies. À l'instar de celle du lérot (Eliomys quercinus) et du muscardin (Muscardinus avellanarius), la peau qui entoure la queue du loir est susceptible de se déchirer lorsque l'animal est saisi par là. Le prédateur se retrouve alors avec un fourreau garni de poils et la proie qu'il convoitait a eu le temps de s'échapper. Les vertèbres caudales mises à nu finissent par se dessécher et par tomber. Il n'est pas rare de trouver, dans la nature, des animaux mutilés de la sorte qui semblent mener une vie parfaitement normale.

Sur le plan parasitologique, le loir est beaucoup moins bien connu que ses deux cousins. On lui connaît les mêmes parasites : il s'agit principalement de la puce de l'écureuil (Monopsyllus sciurorum), mais aussi d'un pou (Schizophthirus pleurophaeus) et d'une puce (Myoxopsylla laverani) spécifiques des gliridés.

Territoire-comportement

Le loir est essentiellement nocturne, il s'éveille après la tombée de la nuit pour partir en quête de nourriture. Il se déplace rarement sur le sol, les coussinets de ses pattes sécrétant une substance collante qui lui permet de se déplacer sur des surfaces verticales sans aucune difficulté. Ses moustaches, les vibrisses, l'aident dans ses déplacements nocturnes en lui permettant de détecter d'éventuels obstacles. Il vit en couple ou en petits groupes familiaux sédentaires sur un territoire d'environ 3 à 4 hectares, ce qui, pour un rongeur, est assez considérable. Les populations comprennent environ la moitié d'animaux de moins d'un an, 30 % d'individus ayant de 1 à 2 ans, 15 % de 2 à 3 ans et 5 % au-delà. Le loir peut vivre jusqu'à une dizaine d'année.

La longue période d'hibernation du loir, généralement d'octobre à avril, est à l'origine de l'expression populaire : « dormir comme un loir ». En Allemagne, il est appelé Siebenschläfer, ce qui signifie celui qui dort sept mois.

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